On se souvient que le 20 mars dernier, le Tribunal de Commerce de Dijon avait annoncé que grâce à la conversion des créances FRN en action, (et à la dilution subséquente à hauteur de 87 % des actionnaires), la pérennité de l'activité du Groupe et des emplois étaient assurés. En tous cas, c'est ce que BVD annonçait sur son site web :
" Le Tribunal de Commerce de Dijon a souligné dans son jugement que le plan ainsi approuvé est de nature à assurer la pérennité de l’activité et l’intégralité des emplois concernés, aucun licenciement économique n’étant intervenu ou n’étant prévu, dans aucune des structures du groupe. "
Or le soir même, les salariés de Moncigale, détenue à 100 % par Marie-Brizard, se voyaient présenter un projet de restructuration de l'activité, avec à la clé, 74 suppressions d'emploi, soit un tiers des effectifs.
Cette "présentation" leur a été confirmée aujourd'hui, le Comité d'entreprise étant appeler à donner son avis à titre consultatif. Que l'avis soit positif ou négatif, ce plan sera ensuite soumis au Tribunal de Commerce de Nîmes le 9 avril.
Le contenu du plan est le suivant : revue du mix produit, diminution des volumes vendus de 40 % (ceux présentant le moins de marges), suppression de 74 emplois pour économiser 2 millions d'euros de charges salariales, et ainsi viser un résultat d'exploitation de 600K€. Avec lesquels E. Skora pense honorer la 1ère échéance du plan de remboursement des créanciers.
Pour les deux tiers des salariés qui ne seront pas touchés par les licenciements, il ne reste qu'à prier : prier que les clients se satisfassent du nouveau mix-produit, et n'aillent pas rechercher à la concurrence un fournisseur capables de fournir des marques ET des premiers prix.
En attendant, la question qui se pose est la suivante ( comme le dit d'ailleurs le syndicat local dans son tract ci-dessous) :