jeudi 28 mars 2013

Belvédère : 74 licenciements chez Moncigale


On se souvient que le 20 mars dernier, le Tribunal de Commerce de Dijon avait annoncé que grâce à la conversion des créances FRN en action, (et à la dilution subséquente à hauteur de 87 % des actionnaires), la pérennité de l'activité du Groupe et des emplois étaient assurés.  En tous cas, c'est ce que BVD annonçait sur son site web :

" Le Tribunal de Commerce de Dijon a souligné dans son jugement que le plan ainsi approuvé est de nature à assurer la pérennité de l’activité et l’intégralité des emplois concernés, aucun licenciement économique n’étant intervenu ou n’étant prévu, dans aucune des structures du groupe. "

Or le soir même, les salariés de Moncigale, détenue à 100 % par Marie-Brizard, se voyaient présenter un projet de restructuration de l'activité, avec à la clé, 74 suppressions d'emploi, soit un tiers des effectifs.

Cette "présentation" leur a été confirmée aujourd'hui, le Comité d'entreprise étant appeler à donner son avis à titre consultatif. Que l'avis soit positif ou négatif, ce plan sera ensuite soumis au Tribunal de Commerce de Nîmes le 9 avril.

Le contenu du plan est le suivant : revue du mix produit, diminution des volumes vendus de 40 % (ceux présentant le moins de marges), suppression de 74 emplois pour économiser 2 millions d'euros de  charges salariales, et ainsi viser un résultat d'exploitation de 600K€.   Avec lesquels E. Skora pense honorer la 1ère échéance du plan de remboursement des créanciers.

Pour les deux tiers des salariés qui ne seront pas touchés par les licenciements, il ne reste qu'à prier : prier que les clients se satisfassent du nouveau mix-produit, et n'aillent pas rechercher à la concurrence un fournisseur capables de fournir des marques ET des premiers prix.

En attendant, la question qui se pose est la suivante ( comme le dit d'ailleurs le syndicat local dans son tract ci-dessous)  :


MONCIGALE ne serait-elle plus « une structure du groupe » ?
N’a-t-elle pas assez payé les erreurs de la direction de Belvédère ?




Seconde question : il en pense quoi, le maire de Beaucaire, administrateur de Bélvédère, mandaté pour une "mission spéciale" sur Moncigale, qui se gargarisait sur les emplois préservés ?



mercredi 6 mars 2013

Belvédère - Moncigale "sortie de BVD" : le nouvel administrateur se ridiculise

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Il n'aura pas fallu longtemps.  Hier soir, séance du Conseil municipal de Beaucaire.  Monsieur le Maire, Jacques Bourbousson,  propose aux membres du Conseil de voter des voeux.  Cela ne mange pas de pain, usuellement. Mais là,  il a fait fort.  En prétendant dans une "synthèse" avoir "obtenu la sortie de Moncigale du groupe Belvédère".


Il va falloir prendre quelques leçons de droit, Monsieur le Maire. Car si Moncigale était sortie du groupe, cela ce serait su.  Vous vouliez dire sans doute que les prétentions de l'actuel PDG qui vient de vous nommer, et qui souhaitait se servir de Moncigale comme d'un bouclier, ont été retoquées par la justice il y a quelques mois?  Que la fable de la confusion de patrimoine n'avait pas été acceptée ?

Ensuite, lire que Jacques Bourbousson s'enorgueillit, quelques semaines après la décision, qu'un plan de continuation ait été voté pour Moncigale m'interpelle un peu. Car à l'été 2011, quand il tentait déjà d'entrer au Conseil d'Administration de Belvédère, on ne l'a pas franchement entendu dénoncer la fable de confusion de patrimoine, qui aurait pu être fatale à Moncigale.


Cela doit être l'environnement qui veut cela. Car ridicule pour ridicule, dans le même temps, Nicolas Miguet qui conseillait d'acheter l'action en dessous de 70 euros, ne vise désormais plus que 35, et se gargarise d'avoir fait gagner de l'argent à ses clients en ayant un jour conseillé la vente du titre à 200 euros.

Pour en revenir à notre nouvel administrateur et néanmoins maire de Beaucaire, ses voeux ont déchainé une bronca et l'affaire en est restée là. Les autres élus de Beaucaire n'ont pas l'ego surdimensionné au point de croire qu'ils vont "remettre Moncigale sur le chemin de la réussite industrielle".   On croise les doigts pour les salariés de Moncigale, puisqu'à défaut d'avoir le soutien de son conseil, Monsieur le maire est aussi conseiller de Belvédère sur le sort de la filiale. Et s'il se montre aussi incompétent que dans cette fabuleuse "synthèse", cela peut faire des dégâts.
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