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Petit retour sur Moncigale, après lecture de chiffres hallucinants découverts sur Boursorama, et confirmé par le Midi libre, dans son édition du 4 octobre. Moncigale, en RJ depuis que BVD a essayé de s'en servir de paravent l'an dernier, présentait donc un plan de continuation ce 2 octobre, puisque si la Cour d'Appel de Nimes a bien rejeté la tentative de confusion de patrimoine avancée par Belvédère, personne n'est revenu sur la transformation du plan de sauvegarde en RJ généré par cette tentative de sa grand-mère.
Moncigale présentait donc un plan de continuation basé sur un apurement de créances à hauteur de 7 millions d'euros. Difficile de savoir comment le chiffre a été arrêté, au vu des dettes et de l'actif circulant au 31 décembre 2011 (32 millions de dettes tout confondu, fournisseurs, Etat et 13 M€ à sa maison-mère incluse contre 33 millions d'euros d'actifs circulant dont 4,7 millions de trésorerie). Mais je ne vais le contester, alors que le principe de la supposée cessation de paiement m'avait étonné.
Le problème de Moncigale n'est pas là. Son problème, c'est que que le montant des créances déclarées est évalué à 70 millions d'euros : 20 millions au titre des dettes courantes, 20 autres réclamés par Marie-Brizard (Ciel, quelle augmentation : MBRI aurait-elle avancé de nouveaux fonds en 2012, ou bien a-t-elle modifié le montant de ses intérêts ou prestations?). Mais surtout, 30 millions d'euros au titre du contrat Chamarré, dont dommages et intérêts pour rupture jugée abusive par ses dirigeants.
C'est quoi le contrat Chamarré? Une vieille histoire. Chamarré était une société de commercialisation de vins tombée en RJ. Rachetée par Alain-Dominique Perrin, administrateur au sein du groupe Belvédère. Qui avait trouvé avec Moncigale un formidable exutoire pour assurer la survie de cette entreprise tout juste rachetée. Nul ne dit qu'il est intervenu à la signature du contrat de cession de marque. Ce sont probablement les dirigeants officiels de Chamarré qui ont proposé le deal : "Nous mettons la marque à votre disposition, en contre-partie, vous nous garantissez tant de millions d'euros de volume d'achat". Le monde est bien fait, quelquefois. Bref, ce contrat aux clauses léonines, même s'il n'est pas la seule raison, a sans aucun doute participé fortement au renversement de tendance chez Moncigale. Qui est passée en quelques années d'un profit de 4 millions d'euros à des pertes récurrentes. 1,3 M€ pour 2011. C'était peut-être assez voyant, ou pas dans les objectifs du nouveau PDG officiel de BVD, KT, pour que Maitre Fabre, l'administrateur judiciaire, y mette le holà peu après le redressement judiciaire de 2011. Et du coup, Chamarré demande 30.8 millions d'euros pour rupture abusive de contrat. Faut les comprendre, aussi. Un contrat qui rapporte autant avec aussi peu d'investissement, c'est quand même un crève-coeur que d'y renoncer. Vous accepteriez, vous, qu'on vous sucre une rente sans contre-partie? Il faut espérer que cette demande loufoque ne sera pas validée pour 1 centime.
L'autre vrai problème de Moncigale, ce n'est pas son marché potentiel : 2011 a prouvé qu'il lui était possible de se développer à l'international, avec 90.000 hectolitre vendus en Chine, et reconduits sur 2012. Mais il est vrai que c'est une rupture par rapport aux années précédentes, où la commercialisation du Groupe BVD a été effectuée au détriment de Moncigale, si l'on en juge les déclarations du PDG de BVD qui voulait à tout prix prouver l'an dernier qu'il avait usé et abusé du patrimoine de Moncigale. Prétentions rejetées par la Cour d'Appel de Nîmes en l'absence de preuves. Mais on ne demande qu'à le croire. Et si Moncigale doit s'en tirer seule, il faudra bien envisager une commercialisation digne de ce nom. Car son CA a quand même été divisé par 2 depuis sa reprise par BVD.
En dehors de l'appareil commercial, l'appareil industriel a lui aussi souffert d'un manque d'investissement. (des douches pour les salariés? Mais vous rêvez?). Reprendre Moncigale, représente donc un investissement conséquent. Estimé par les délégués syndicaux, si l'on se fie à la presser locale, entre 5 et 15 M€. Sous réserve que la déclaration de créances soit conforme au denier bilan.
240 emplois à la clé. Et un retour sur investissement peut-être rapide si l'on en juge ce dernier bilan finalement assez sain, et la gestion particulière de BVD. Mais voilà. A priori, il n'y aurait que jusqu'au 6 novembre pour se décider. Dommage que les titulaires d'OBSAR, floués jusqu'à l'os, n'aient pas la possibilité de demander l'attribution de Moncigale et de la soulte nécessaire en échange de leurs 90 à 100 millions d'euros. Cela serait toujours plus rentable que de lointains BSA sur l'improbable Sobieski. Mais si la vie est quelquefois bien faite pour certains, elle n'est pas toujours aussi simple. Reste donc à espérer que parmi les deux candidatures évoquées, l'une d'elle aboutisse.
ce sont des candidatures fantomes, l'une basée sur une proposition polonaise restée lettre morte depuis des mois, et l'autre sur l'introduction en bourse d'un possible investisseur chinois. l'introduction ne s'étant pas faite, le chinois n'a pas trop de thune a dépenser. rien d'autre à l'horizon. le 14 decembre à minuit, on verra si la boite à lettres est pleine. ça m'étonnerait que de gros chèques soient glissés dans les enveloppes de réponse. et puis, qui serait interessé par MBRI ou Moncigale quand on sait que Pepere Ubu manoeuvre grossièrement pour rester à la tête du business? en attendant, sur place, il y a renforcement de la dictature et du népostisme, avec nominations au faciès (je devrais dire "au fessiès", embauches de CDI et toujours une absence de stratégies commerciales suicidaire. finalement, ça serait un bon plan pour Alain Dominique Perrin: il est spécialiste en recrutement de pigeon, non?...
RépondreSupprimerCa doit donner une chouette ambiance. Un des actifs du groupe, ce sont ses déficits fiscaux (40 M€). Qui sont remontés au niveau de Belvédère. A vérifier avec un fiscaliste, mais ils ne devraient pas redescendre au niveau des filiales. Autrement dit, pour Moncigale, compte-tenu des investissements nécessaires, un prix d'achat à 1 euro, avec engagement d'investir et de conserver les emplois serait une excellente proposition. Le mauvais scénario, ce serait le rachat de la marque seule, mais je ne suis pas sure que cela ait beaucoup de sens. Plus complexe sur MBRI. Quand à Pépère, quoi qu'il fasse, il ne devrait logiquement pas passer le printemps.
RépondreSupprimerT as raison annie zette, y a juste une trentaine de vignoble avec leur terre qui ont été acheté par des particuliers chinois.T as raison deuxtroy, à un euros MONCIGALE avec son passif c est le prix...
RépondreSupprimerC est votre point de vue,et je le respecte.
Moi je vois les choses différament.(il en faut)
VENTE D ACTIF pour epurer la dette.
OPA possible, genre LVMH avec PERNOD RICARD voir d autres...N oublions pas que LVMH est proprio de la vodka BELVEDERE suite à un different.Imaginez SOBIESKI dirigé par LVMH,
SOBIESKI paillette or...
Au pire AK sur le titre avec droit préferenciel
Tous le monde ne pourrat pas suivre, je vous l accorde, mais avec la complicité de MIGUET et sa clic,il va réunir pas mal de monde.
440 MILLIONS à trouver pour relancer le dossier,qui est palpitant, ca peut degainer à tout moment.Déja pas de liquidation en vue Messieurs Dames, comme certains l on annoncé...
Tiens vous qui etes des craques de l info, d apres vous ca vaut combien la vodka KRUPNIK sur le marché.Soyez objectif...
Ah bon, parce que Moncigale possède des vignobles, maintenant? Avant de vouloir jouer à l'apprenti spéculateur, il faudrait penser à savoir lire les comptes d'une société. D'accord avec toi sur point pour BVD : AK. Mais AK dans le meilleur des cas, parce que si les titulaires d'OBSA complètement floués font capoter l'affaire, la LJ se rapproche (idem si les actionnaires refusent le montage proposé par KT et les obligataires). Quand à l'AK, si tu as bien calculé, elle entrainera une dilution de 83%, et un cours théorique aux alentours de 20 euros, contre les 42 actuels. ENSUITE, quelques mois plus tard, les actionnaires auront le droit de souscrire à ce prix. Chouette !
RépondreSupprimerLes magnifiques actifs de BVD qui génèrent pertes sur pertes, pour le moment, pas grand monde n'en veut au prix proposé. OPA ? Dans vos rêves. Alimentés par Miguet. Qui irait lancer une OPA sur une société au bord de la faillite ?
ici radio RLP: Pépère ne passera pas le printemps.
Supprimerje répète: Pépère ne passera pas le printemps.
A RLP : on sait qu'il n'a aucune chance. Mais si vous en parlez, c'est que cela se précise ? Grandes manoeuvres en cours?
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