vendredi 6 novembre 2009

L'AK semble sérieusement compromise


Apparemment, les actionnaires qui ont souscrit à la dernière augmentation de capital commencent à se poser des questions, et au vu des chiffres de la fréquentation de ce site (moyenne de 4,5 visites dans la journée par utilisateur, contre 2 habituellement) on sent une certaine impatience/inquiétude.

Désolé de ne pas pouvoir vous rassurer : les délais d'annonce du résultat de l'AK ont été reportés à plusieurs reprises. Initialement prévue pour mi-août, puis début septembre, puis pour mi à fin septembre, puis pour le 8 octobre, puis pour le 20 octobre, il n'y a toujours aucune annonce. Il a eu des rumeurs officieuses sur le forum Boursorama selon lesquelles l'annonce serait enfin faite entre hier et aujourd'hui, 6 novembre. Mais à 22H30, il est à craindre que le délai ne soit encore reporté. (D'autant plus que le communiqué annonçant le report au 20 octobre du résultat de l'AK a été supprimé du site de Golog France.)

Pour quelles raisons croire que ce délai sera reporté?

Le montant global prévu pour l'AK était de 1,6 millions d'euros. Avec un seuil minimum de 400.000 euros, faute de quoi, l'AK devait être déclarée comme étant en échec. Ici, notre conviction (nous n'en n'avons pas de preuves) est que, compte-tenu du manque de transparence sur les comptes et de la situation de la société, compte-tenu d'estimations sur le nombre et le portefeuille moyen des petits actionnaires, le total des souscriptions avec apport de numéraire ne pouvait être que très faible ; avec un maximum estimé à 150.000 euros, principalement issu d'actionnaires ayant le raisonnement d'abaisser leur PRU. Avec donc un montant nécessitant que FL Collignon complète le montant des sommes investies par une transformation d'une partie de son compte-courant déclaré dans Golog. Et ce, conformément aux déclarations qu'ils avait faites lors de l'AG annulée de juillet.

Or FL Collignon ne l'a pas souhaité. Comme l'indique sa déclaration du 8 octobre disant que la totalité de l'augmentation de capital avait été souscrite en "new cash". D'après nos informations, l'espoir était qu'un intervenant du monde des télécoms, déjà approché pour la reprise des parts de Adok dans Golog Asia, souscrive de façon massive. Les annonces de "problèmes techniques indépendant de la volonté du souscripteur" et les multiples reports tendent à faire penser que Orascom, finalement n'a pas souscrit. Et nous devons avouer notre incompréhension sur une partie du dossier : pourquoi FLC n'a t il pas transformé son compte-courant en souscription? Peur de se déjuger? Impossible, cela ne colle pas avec sa mentalité, d'après tous les témoignages qui nous ont été remontés. Problème technique? En théorie, quelle que soit la valeur et la matérialité de ce compte-courant, rien ne s'y opposait : cela nécessitait juste la constatation de la réalité et de l'exigibilité de ce compte-courant par le Conseil d'administration. Il est vrai que officiellement, il n'y a plus aucun administrateur officiellement en poste dans Golog Holding, comme l'atteste l'extrait du RCS luxembourgeois. Le Commissaire ou le notaire chargés de la constatations de l'AK auraient-ils tiqué devant cette carence? Possible.

L'autre solution était de négocier un financement-relais auprès d'une banque : se faire avancer quelques jours les fonds sur la base du compte-courant, souscrire à l'AK, et rendre la somme à la banque une fois l'opération réalisée. Restait alors en compte les souscriptions des actionnaires ayant viré des fonds sur le compte de ING Banque. Sur ce point, compte-tenu de la situation de trésorerie de Golog, il est plus compréhensible que les banquiers de Golog aient refusé de prendre le risque.

Toujours est-il que les actionnaires ayant souscrit, et virés des fonds, se trouvent pris en otage : pas d'AK cloturée, pas de cotation. Et des fonds immobilisés sans certitude sur leur devenir.


Les délais pour cloturer l'AK, nous l'avons dit, sont dépassés. En prenant l'hypothèse légale la plus permissive, la constatation de l'AK aurait du être matérialisée le 26 octobre (3 mois maximum après la date d'ouverture) au plus tard. Si un jour ou deux de retard pouvait sembler acceptable, le silence radio et les nombreux reports de délais devraient à notre sens alerter les actionnaires.

Dans le même temps, nous avons lu sur Boursorama les témoignages d'une dizaine de personnes témoignant au cours des trois dernières semaines de leur confiance réitérée en FL Collignon. Certaines témoignant de leur confiance totale, d'autres prenant plus de recul. Cela révèle à nos yeux d'un grand souci de ne pas faire échouer l'AK par des propos négatifs. Maintenant, si la confiance n'était plus de mise, nous ne saurions qu'encourager les actionnaires ayant souscrits à préserver leurs droits. (1)

Au minimum, une lettre recommandée à ING Banque demandant soit la preuve de la cloture de l'AK dans les délais légaux, soit la restitution des fonds, nous paraît indispensable. Cela ne préjuge en rien de la suite. Mais pourrait être une initiative nécessaire pour éviter à la Banque de commettre des erreurs par manque de connaissance du dossier et des enjeux.


Nota (1) : Il s'agit purement d'une suggestion, et nous ne sommes pas concernés par la démarche. Nous avons sous les yeux la copie d'une plainte qu'une intervenante contactée pour souscrire à cette AK a déposée début septembre pour tentative d'escroquerie. Si certains d'entre vous manifestent l'envie d'en savoir plus sur l'articulation de la plainte, nous pourrons revenir sur le point.



Iconographie ; Victor Vasarely, Fondation Vasarely, Gordes

3 commentaires:

  1. commentaire de pintovic.

    Je suis absolument NUL en publication de commentaires sur les blogs, je m'essaie encore une fois.

    Je ne suis pas d'accord avec vous sur l'interprétation de la loi. Si la loi dit que la clôture devait avoir lieu au plus tard au 26/10/2009 le 27/10/2009 la justice doit déclarer, elle n'a pas d'autre choix, que l'AK est un échec car elle ne répond pas aux critères imposés par la loi et accessoirement aux PV des délibérations des AGE qui sont contradictoires au sens de la loi.

    Là où je vous rejoins, c'est dans les motifs de la non publication et de la remise des titres aux souscripteurs.

    Dans l'incapacité de pouvoir justifier de tous les certificats de souscription le notaire n'a pas d'autre choix que de refuser d'inscrire comme clôturée cette AK.

    On en revient à mon début de commentaire: Résultats non inscrits dans les registres dans les temps équivaut à un échec de l'AK.

    La direction semble rechercher tous les moyens possibles pour éviter cet aveu en retardant de communiqué en communiqué la publication des résultats et la remise des titres acquis aux acquéreurs. Je lui fait confiance pour trouver un moyen légal. L'annonce d'une AGE avant la publication semble aller dans ce sens. En effet, si la loi ne s'y oppose pas, ( code de commerce et nouveau code civil) il est tout à fait possible à une nouvelle AGE de revenir sur les décisions d'une précédente AGE pour par exemple modifier les montants minima d'une AK

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  2. Que pensez vous-de ceci?


    A l'AG avez les actionnaires présents ont-ils vu et signé la feuille de présence?

    Si oui, quel pourcentage des voix étaient entre les mains des administrateurs?

    Sinon, comment a été déterminé l'insuffisance de quorum.

    Et finalement que pensez vous du fait que l'on organise une AG quand n'importe quel participant peut demander son renvoi à une date ultérieure car il n'a pas reçu à temps les documents obligatoires?

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  3. Quelle importance?

    Ni les statuts ni la loi Luxembourgeoise ne prévoit de quorum pour les AGO une société comme Golog Holding. Ce pont a déjà été traité. Alors, feuillle de présence ou pas, cela ne change rien au fait que Golog a refusé la tenue de l'AG pour des motifs bidons.

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