Source AFP, relayée sur Boursorama
PARIS, 28 fév 2013 (AFP) - L'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du groupe de spiritueux Belvédère, en redressement judiciaire, s'annonce à nouveau houleuse jeudi entre la direction, soutenue par l'acteur Bruce Willis, et les opposants à son plan de restructuration drastique.
Selon deux ordonnances de référé que s'est procurée l'AFP, les deux hommes, adversaires de la direction, ont été condamnés pour procédure abusive.
Ils réclamaient d'une part le gel des droits de vote de la société fiduciaire Equitis Gestion, porteuse des 8% de capital détenu en autocontrôle et qui est promis à une partie des créanciers du groupe (Obsars) en échange de l'abandon de poursuites. Le juge des référés a estimé que cette société était totalement "indépendante" de Belvédère.
Les deux hommes réclamaient également un rétablissement complet des droits de vote du concert des opposants au plan de restructuration. Lors d'une première AGE ajournée le 12 février faute d'avoir atteint le quorum, ces droits ont été limités à 2,5% car les déclarations réglementaires de franchissement de seuil n'avaient pas été effectués dans les délais légaux auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
Le juge des référés a constaté une déclaration "tardive" et validé la limitation à 2,5%. Le concert de douze actionnaires --particuliers, société civile et association-- a déclaré mardi à l'AMF qu'il cumulait 26,06% du capital et 24,95% des droits de vote.
La direction du groupe n'a pas souhaité faire de commentaires.
La décision du bureau de l'AGE du 12 février de limiter ces droits de vote avait déclenché des échanges houleux, une "mise en scène excessive (qui) n'est que la conséquence d'une violence verbale non contrôlée de la part de Messieurs Nicolas Miguet et Jacques Rouvroy", a relevé le juge.
L'actionnaire activiste Nicolas Miguet est le fer de lance des opposants, affirmant qu'il existe une alternative au plan de la direction qui prévoit de réduire à 13% la participation des actionnaires actuels, tandis que les créanciers obligataires FRN obtiendraient 87%.
Selon M. Miguet, la solution serait une augmentation de capital, un étalement du remboursement de la dette sur dix ans et des cessions d'actifs.
Frédéric Abitbol, administrateur judiciaire de Belvédère --placé en redressement judiciaire en mars 2012-- a affirmé la semaine dernière, que cet accord est "le seul moyen de sauver l'entreprise. Certains prétendent qu'il y a un plan alternatif, c'est faux".
Selon M. Abitbol et le PDG de Belvédère, Christophe Trylinski, le groupe est dans l'incapacité de rembourser ne serait-ce que les intérêts de sa lourde dette de 672 millions d'euros. Et les offres potentielles de rachat des actifs non nantis atteignent seulement 155 millions d'euros pour les mieux disants.
L'acteur américain Bruce Willis, ambassadeur de la vodka Sobieski et actionnaire à hauteur de près de 3%, a apporté son soutien à la direction.
Des salariés du groupe devraient faire le déplacement jeudi pour l'AG.
Le tribunal de commerce de Dijon, qui devait étudier le dossier le 15 février, a renvoyé l'affaire au 11 mars. In extremis car l'accord avec les créanciers stipule que le plan de redressement doit avoir été accepté par le tribunal avant le 20 mars.
En 2011, le groupe a réalisé une perte opérationnelle courante de 5 millions d'euros et une perte nette de 54,8 millions, dont 36 millions de frais financiers. Ses fonds propres étaient négatifs de 197 millions au 31 décembre 2011. Il emploie 3.300 personnes dont 713 en France.
Belvédère, qui a vu le jour en 1991, possède les marques Marie Brizard, les marques de whisky William Peel, de vodka Sobieski, Krupnik ou encore Krakowska.
KT et JR sont devenus ennemis ?!
RépondreSupprimerque s'est il passé exactement ?
ils étaient unis depuis des décennies non?
Cela fait bien longtemps qu'ils ont divorcé. Il faut retrouver un interview de KT à BFM Business pour percevoir le différend. En fait depuis le départ c'était un couple impossible, et KT a pris le pouvoir en "virant" JR sur le prétexte de départ en retraite, mais c'était naturellement une couverture. Au passage il y a eu un cadeau de départ d'un paquet d'actions quand même. L'affaire a été manifeste au moment du transfert du siège social de Beaune vers Beaucaire. En fait ils n'avaient rien pour aller ensemble. Quand je les ai rencontrés pour la première fois, je me suis dit que physiquement, psychologiquement, intellectuellement c'était le couple le plus mal assemblé qu'il puisse être et le résultat ne m'a pas étonné.
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