samedi 29 décembre 2012
BEAUCAIRE Audience de Moncigale reportée. L'entreprise cherche toujours un repreneur.
BEAUCAIRE Audience de Moncigale reportée. L'entreprise cherche toujours un repreneur.
Précision utile, puisqu'il est possible de déposer des offres jusqu'au 15 janvier. Mais encore faudrait-il que les repreneurs potentiels puissent s'engager sur un montant de dettes connues. Ou délimité. Or pas grand chose n'a filtré sur le caractère acceptable ou pas des créances. Mais le timing le permet-il? Un grand flou au total, et quasi silence radio de la part des acteurs économiques locaux qui auraient intérêt à ce que les 240 à 260 emplois soient sauvegardés, et que la filière ne disparaisse pas corps et biens.
Précision utile, puisqu'il est possible de déposer des offres jusqu'au 15 janvier. Mais encore faudrait-il que les repreneurs potentiels puissent s'engager sur un montant de dettes connues. Ou délimité. Or pas grand chose n'a filtré sur le caractère acceptable ou pas des créances. Mais le timing le permet-il? Un grand flou au total, et quasi silence radio de la part des acteurs économiques locaux qui auraient intérêt à ce que les 240 à 260 emplois soient sauvegardés, et que la filière ne disparaisse pas corps et biens.
mardi 18 décembre 2012
Sur les propositions de reprise de Moncigale
Moncigale :
L'audience pour donner les résultats des offres de reprise de la société s'est tenu ce matin à 11 heures au Tribunal de Commerce de Nîmes.
Dans les repreneurs déclarés, le plus sérieux s'est finalement rétracté. Un autre avait une proposition à la Petiet : "je veux bien reprendre, je n'amène pas de billes, mais l'immobilier m'intéresse". (vive les emplacements au bord du Rhône).
Bref pas de repreneur.
Alors, continuation ou LJ? On n'en sait rien, le plan de continuation n'ayant pas encore été établi . Prochaine audience le 15 janvier, avec demande expresse faite à l'administrateur de proposer un plan de sérieux. Vu ses antécédents, un minimum d'amicales pressions politiques et économiques ne sera pas du luxe. Car faut-il le rappeler, outre ses confortables émoluments, il y a près de 260 emplois directs en jeu, et la filière de distribution de 12.000 viticulteurs. Et si les Chamarré et BVD cessaient de se payer sur la bête, Moncigale pourrait être rentable.
vendredi 12 octobre 2012
Belvédère : Moncigale, société potentiellement rentable cherche repreneur d'urgence
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Petit retour sur Moncigale, après lecture de chiffres hallucinants découverts sur Boursorama, et confirmé par le Midi libre, dans son édition du 4 octobre. Moncigale, en RJ depuis que BVD a essayé de s'en servir de paravent l'an dernier, présentait donc un plan de continuation ce 2 octobre, puisque si la Cour d'Appel de Nimes a bien rejeté la tentative de confusion de patrimoine avancée par Belvédère, personne n'est revenu sur la transformation du plan de sauvegarde en RJ généré par cette tentative de sa grand-mère.
Moncigale présentait donc un plan de continuation basé sur un apurement de créances à hauteur de 7 millions d'euros. Difficile de savoir comment le chiffre a été arrêté, au vu des dettes et de l'actif circulant au 31 décembre 2011 (32 millions de dettes tout confondu, fournisseurs, Etat et 13 M€ à sa maison-mère incluse contre 33 millions d'euros d'actifs circulant dont 4,7 millions de trésorerie). Mais je ne vais le contester, alors que le principe de la supposée cessation de paiement m'avait étonné.
Le problème de Moncigale n'est pas là. Son problème, c'est que que le montant des créances déclarées est évalué à 70 millions d'euros : 20 millions au titre des dettes courantes, 20 autres réclamés par Marie-Brizard (Ciel, quelle augmentation : MBRI aurait-elle avancé de nouveaux fonds en 2012, ou bien a-t-elle modifié le montant de ses intérêts ou prestations?). Mais surtout, 30 millions d'euros au titre du contrat Chamarré, dont dommages et intérêts pour rupture jugée abusive par ses dirigeants.
C'est quoi le contrat Chamarré? Une vieille histoire. Chamarré était une société de commercialisation de vins tombée en RJ. Rachetée par Alain-Dominique Perrin, administrateur au sein du groupe Belvédère. Qui avait trouvé avec Moncigale un formidable exutoire pour assurer la survie de cette entreprise tout juste rachetée. Nul ne dit qu'il est intervenu à la signature du contrat de cession de marque. Ce sont probablement les dirigeants officiels de Chamarré qui ont proposé le deal : "Nous mettons la marque à votre disposition, en contre-partie, vous nous garantissez tant de millions d'euros de volume d'achat". Le monde est bien fait, quelquefois. Bref, ce contrat aux clauses léonines, même s'il n'est pas la seule raison, a sans aucun doute participé fortement au renversement de tendance chez Moncigale. Qui est passée en quelques années d'un profit de 4 millions d'euros à des pertes récurrentes. 1,3 M€ pour 2011. C'était peut-être assez voyant, ou pas dans les objectifs du nouveau PDG officiel de BVD, KT, pour que Maitre Fabre, l'administrateur judiciaire, y mette le holà peu après le redressement judiciaire de 2011. Et du coup, Chamarré demande 30.8 millions d'euros pour rupture abusive de contrat. Faut les comprendre, aussi. Un contrat qui rapporte autant avec aussi peu d'investissement, c'est quand même un crève-coeur que d'y renoncer. Vous accepteriez, vous, qu'on vous sucre une rente sans contre-partie? Il faut espérer que cette demande loufoque ne sera pas validée pour 1 centime. Car sinon, j'imagine bien les petits loulous de ma banlieue se retourner contre les flics qui les empêcheraient d'abuser "Y m'ont cassé mon bizness, M'sieur le Juge". Car sinon j'imagine bien toutes les sociétés condamnées pour abus de position dominante se retourner contre ceux qui les ont condamné : "Rupture abusive de contrat, n'en plaise à la Cour".
L'autre vrai problème de Moncigale, ce n'est pas son marché potentiel : 2011 a prouvé qu'il lui était possible de se développer à l'international, avec 90.000 hectolitre vendus en Chine, et reconduits sur 2012. Mais il est vrai que c'est une rupture par rapport aux années précédentes, où la commercialisation du Groupe BVD a été effectuée au détriment de Moncigale, si l'on en juge les déclarations du PDG de BVD qui voulait à tout prix prouver l'an dernier qu'il avait usé et abusé du patrimoine de Moncigale. Prétentions rejetées par la Cour d'Appel de Nîmes en l'absence de preuves. Mais on ne demande qu'à le croire. Et si Moncigale doit s'en tirer seule, il faudra bien envisager une commercialisation digne de ce nom. Car son CA a quand même été divisé par 2 depuis sa reprise par BVD.
En dehors de l'appareil commercial, l'appareil industriel a lui aussi souffert d'un manque d'investissement. (des douches pour les salariés? Mais vous rêvez?). Reprendre Moncigale, représente donc un investissement conséquent. Estimé par les délégués syndicaux, si l'on se fie à la presser locale, entre 5 et 15 M€. Sous réserve que la déclaration de créances soit conforme au denier bilan.
240 emplois à la clé. Et un retour sur investissement peut-être rapide si l'on en juge ce dernier bilan finalement assez sain, et la gestion particulière de BVD. Mais voilà. A priori, il n'y aurait que jusqu'au 6 novembre pour se décider. Dommage que les titulaires d'OBSAR, floués jusqu'à l'os, n'aient pas la possibilité de demander l'attribution de Moncigale et de la soulte nécessaire en échange de leurs 90 à 100 millions d'euros. Cela serait toujours plus rentable que de lointains BSA sur l'improbable Sobieski. Mais si la vie est quelquefois bien faite pour certains, elle n'est pas toujours aussi simple. Reste donc à espérer que parmi les deux candidatures évoquées, l'une d'elle aboutisse.
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Petit retour sur Moncigale, après lecture de chiffres hallucinants découverts sur Boursorama, et confirmé par le Midi libre, dans son édition du 4 octobre. Moncigale, en RJ depuis que BVD a essayé de s'en servir de paravent l'an dernier, présentait donc un plan de continuation ce 2 octobre, puisque si la Cour d'Appel de Nimes a bien rejeté la tentative de confusion de patrimoine avancée par Belvédère, personne n'est revenu sur la transformation du plan de sauvegarde en RJ généré par cette tentative de sa grand-mère.
Moncigale présentait donc un plan de continuation basé sur un apurement de créances à hauteur de 7 millions d'euros. Difficile de savoir comment le chiffre a été arrêté, au vu des dettes et de l'actif circulant au 31 décembre 2011 (32 millions de dettes tout confondu, fournisseurs, Etat et 13 M€ à sa maison-mère incluse contre 33 millions d'euros d'actifs circulant dont 4,7 millions de trésorerie). Mais je ne vais le contester, alors que le principe de la supposée cessation de paiement m'avait étonné.
Le problème de Moncigale n'est pas là. Son problème, c'est que que le montant des créances déclarées est évalué à 70 millions d'euros : 20 millions au titre des dettes courantes, 20 autres réclamés par Marie-Brizard (Ciel, quelle augmentation : MBRI aurait-elle avancé de nouveaux fonds en 2012, ou bien a-t-elle modifié le montant de ses intérêts ou prestations?). Mais surtout, 30 millions d'euros au titre du contrat Chamarré, dont dommages et intérêts pour rupture jugée abusive par ses dirigeants.
C'est quoi le contrat Chamarré? Une vieille histoire. Chamarré était une société de commercialisation de vins tombée en RJ. Rachetée par Alain-Dominique Perrin, administrateur au sein du groupe Belvédère. Qui avait trouvé avec Moncigale un formidable exutoire pour assurer la survie de cette entreprise tout juste rachetée. Nul ne dit qu'il est intervenu à la signature du contrat de cession de marque. Ce sont probablement les dirigeants officiels de Chamarré qui ont proposé le deal : "Nous mettons la marque à votre disposition, en contre-partie, vous nous garantissez tant de millions d'euros de volume d'achat". Le monde est bien fait, quelquefois. Bref, ce contrat aux clauses léonines, même s'il n'est pas la seule raison, a sans aucun doute participé fortement au renversement de tendance chez Moncigale. Qui est passée en quelques années d'un profit de 4 millions d'euros à des pertes récurrentes. 1,3 M€ pour 2011. C'était peut-être assez voyant, ou pas dans les objectifs du nouveau PDG officiel de BVD, KT, pour que Maitre Fabre, l'administrateur judiciaire, y mette le holà peu après le redressement judiciaire de 2011. Et du coup, Chamarré demande 30.8 millions d'euros pour rupture abusive de contrat. Faut les comprendre, aussi. Un contrat qui rapporte autant avec aussi peu d'investissement, c'est quand même un crève-coeur que d'y renoncer. Vous accepteriez, vous, qu'on vous sucre une rente sans contre-partie? Il faut espérer que cette demande loufoque ne sera pas validée pour 1 centime.
L'autre vrai problème de Moncigale, ce n'est pas son marché potentiel : 2011 a prouvé qu'il lui était possible de se développer à l'international, avec 90.000 hectolitre vendus en Chine, et reconduits sur 2012. Mais il est vrai que c'est une rupture par rapport aux années précédentes, où la commercialisation du Groupe BVD a été effectuée au détriment de Moncigale, si l'on en juge les déclarations du PDG de BVD qui voulait à tout prix prouver l'an dernier qu'il avait usé et abusé du patrimoine de Moncigale. Prétentions rejetées par la Cour d'Appel de Nîmes en l'absence de preuves. Mais on ne demande qu'à le croire. Et si Moncigale doit s'en tirer seule, il faudra bien envisager une commercialisation digne de ce nom. Car son CA a quand même été divisé par 2 depuis sa reprise par BVD.
En dehors de l'appareil commercial, l'appareil industriel a lui aussi souffert d'un manque d'investissement. (des douches pour les salariés? Mais vous rêvez?). Reprendre Moncigale, représente donc un investissement conséquent. Estimé par les délégués syndicaux, si l'on se fie à la presser locale, entre 5 et 15 M€. Sous réserve que la déclaration de créances soit conforme au denier bilan.
240 emplois à la clé. Et un retour sur investissement peut-être rapide si l'on en juge ce dernier bilan finalement assez sain, et la gestion particulière de BVD. Mais voilà. A priori, il n'y aurait que jusqu'au 6 novembre pour se décider. Dommage que les titulaires d'OBSAR, floués jusqu'à l'os, n'aient pas la possibilité de demander l'attribution de Moncigale et de la soulte nécessaire en échange de leurs 90 à 100 millions d'euros. Cela serait toujours plus rentable que de lointains BSA sur l'improbable Sobieski. Mais si la vie est quelquefois bien faite pour certains, elle n'est pas toujours aussi simple. Reste donc à espérer que parmi les deux candidatures évoquées, l'une d'elle aboutisse.
jeudi 31 mai 2012
Technofirst : PEAI veut représenter les actionnaires
et être mandaté par eux à la prochaine AG. Malheureusement, il ne comprend pas les textes de base, et est prêt à composer pour ne pas fâcher le PDG. Dernier exemple d'un de ses posts censuré 11 fois ce soir ;
Pour ceux qui ont du mal à lire, cela donne :
Autrement dit, si jamais les actionnaires minoritaires réussissent à contrer l'AK, PEAI va demander à ce qu'elle soit recommencée "dans les règles". Alors qu'il toujours pas fichu de comprendre en quoi cette AK était illégale !
Un conseil : Ubaye a annoncé se rendre à cette AG. Alors il serait peut-être plus judicieux de compter sur Ubaye! Mais pour cela, il est urgent de demander une attestation de détenton de titre à votre courtier, puis une fois celle-ci reçue, de demander à la société les formulaires de vote par procuration et par correspondance. Sachant que si suffisamment de personnes se mobilisent, il est possible d'obtenir le refus de l'AK. Mais le temps presse.
!
Pour ceux qui ont du mal à lire, cela donne :
"Est-ce qu'une personne pourrais me sortir le ou les articles de loi pouvant rendre caduque l'apport du S-C en AGO l'année dernière , sachant qu'il y a eu volonté manifeste de dissimuler cet apport.
J'ai voulu voté par correspondance, et j'ai obtenu le texte des résolutions par la société pour voter.
Et bien sur la société ne m'a pas envoyer le rapport concernant l'apport du S-C.
D'autre part deux date différentes à l'autre bout de laFrance, pour qu'il n'y est personne à la deuxième car tout le monde se polarisait sur l'AGE avec l'AK.
On pensait tous que l'AGO était anodine et donc sans importance, puisque l'apport du S-C n'avait pas était évoqué nul part."
Puis : "Je voudrais demander de recommencer toute la procédure dans les règles et sans rien dissimuler, y compris les rapports valorisants ce brevet"
Autrement dit, si jamais les actionnaires minoritaires réussissent à contrer l'AK, PEAI va demander à ce qu'elle soit recommencée "dans les règles". Alors qu'il toujours pas fichu de comprendre en quoi cette AK était illégale !
Un conseil : Ubaye a annoncé se rendre à cette AG. Alors il serait peut-être plus judicieux de compter sur Ubaye! Mais pour cela, il est urgent de demander une attestation de détenton de titre à votre courtier, puis une fois celle-ci reçue, de demander à la société les formulaires de vote par procuration et par correspondance. Sachant que si suffisamment de personnes se mobilisent, il est possible d'obtenir le refus de l'AK. Mais le temps presse.
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vendredi 25 mai 2012
Marie-Brizard en RJ?
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Sale nouvelle pour Marie-Brizard. Selon une source fiable, le redressement judiciaire de la société aurait fait l'objet d'une réunion ce jour au TC de Dijon. Mise en délibéré jusqu'au 11 juin 2012.
Pour mémoire, dans la galaxie Belvédère, le groupe Marie-Brizard était le seul qui continuait à bénéficier d'une procédure de sauvegarde. Alors que dans son bilan, étaient inscrites des créances croisées avec Belvédère, les dirigeants conjoints de ces deux sociétés avaient omis de déclarer une créance de environ 100 M€ au profit de Marie-Brizard, tout en déclarant la dette réciproque au profit de Belvédère.
Par ailleurs Marie-Brizard, maison-mère des vins Moncigale, placée en RJ l'an dernier, soutenait financièrement sa filiale pour lui éviter la cessation de paiement.
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Sale nouvelle pour Marie-Brizard. Selon une source fiable, le redressement judiciaire de la société aurait fait l'objet d'une réunion ce jour au TC de Dijon. Mise en délibéré jusqu'au 11 juin 2012.
Pour mémoire, dans la galaxie Belvédère, le groupe Marie-Brizard était le seul qui continuait à bénéficier d'une procédure de sauvegarde. Alors que dans son bilan, étaient inscrites des créances croisées avec Belvédère, les dirigeants conjoints de ces deux sociétés avaient omis de déclarer une créance de environ 100 M€ au profit de Marie-Brizard, tout en déclarant la dette réciproque au profit de Belvédère.
Par ailleurs Marie-Brizard, maison-mère des vins Moncigale, placée en RJ l'an dernier, soutenait financièrement sa filiale pour lui éviter la cessation de paiement.
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mercredi 23 mai 2012
Prochaine AG de Technofirst le 25 juin 2012
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La convocation de la prochaine AGO a été publiée au Balo, pour le 25 juin. Comme le souligne Ubaye sur Boursorama, il est inhabituel que la société n'indique ni le montant du résultat à affecter, et qu'elle ne mentionne pas les résolutions soumises au vote.
C'est non seulement inhabituel, mais illégal, puisque l'article R225-73 du code du Commerce prévoit que ces résolutions soient publiées au Balo dès lors que toutes les actions n'ont pas la forme nominale.
Les actionnaires peuvent toutefois se prévaloir des articles R225-83 et R225-88 pour se faire envoyer l'ensemble des documents relatifs à cette AG : résolutions, comptes, rapports des CAC incluant le rapport sur les conventions réglementées, les renseignements sur l'administrateur pressenti...
L'absence de publication du montant (et du signe) du résultat à affecter confirme l'hypothèse que celui-ci sera dans le rouge (la société avait prévenu l'an dernier d'une transaction menant à l'abandon d'un RJ contre versement d'indemnités).
Reste que le point que plusieurs actionnaires attendaient, à savoir la révision à la baisse du capital conformément aux engagements pris par Christian Carme (dans un communiqué désormais introuvable, sauf erreur), n'est pas à l'ordre du jour. Cela aurait demandé soit une résolution constatant l'erreur de droit, et faisant machine arrière sur la totalité de l'AK, soit une AGE visant à réduire le capital.
Les actionnaires ont tout intérêt à mener une action commune (il ne reste que quelques jours pour le faire dans les délais) pour déposer une résolution visant à cette diminution de capital. Et puisqu'il n'y a pas d'AGO, autant constater l'erreur de droit, et demander l'annulation de l'AK contestée. Il faudrait pour cela près de 5% des actions agissent de concert (un peu moins en réalité : 75.000*4% + 2.5% du solde).
Ils ont aussi intérêt à confier leurs pouvoirs à un autre actionnaires, afin de voter CONTRE le quitus aux administrateurs, et CONTRE les conventions réglementées. C'est actuellement leur seul pouvoir. Car C. Carme n'est pas censé voter sur ces résolutions qui le concernent directement. A lui rappeler si besoin en AG. Sachant qu'en outre risque de se poser un problème de quorum pour ces deux résolutions.
Ce qui est sûr, c'est ceux qui attendent l'AG et se contentent des rodomontades d'un actionnaire se targuant qu'il va montrer ses gros bras en AG, et bien ceux-là, s'ils perdent tout sans rien essayer, ils l'auront bien cherché. Et il ne sert à rien de "demander au PDG" de respecter sa parole. Il ne l'a pas fait jusqu'à maintenant, il n'y a aucune raison qu'il commence en AG. D'autant plus qu'il vous dira en AG qu'il n'en a pas le droit, et qu' un tel retour arrière doit être constaté par les actionnaires.
PS : seule bonne nouvelle : le brevet sèche-cheveux a finalement été accepté sans modifications. Y a plus ka! On les attend toujours ces sèches cheveux dont pas un seul n'a été aperçu sur le marché, et qui seraient donc livré en bloc 5 jours après l'AG.
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La convocation de la prochaine AGO a été publiée au Balo, pour le 25 juin. Comme le souligne Ubaye sur Boursorama, il est inhabituel que la société n'indique ni le montant du résultat à affecter, et qu'elle ne mentionne pas les résolutions soumises au vote.
C'est non seulement inhabituel, mais illégal, puisque l'article R225-73 du code du Commerce prévoit que ces résolutions soient publiées au Balo dès lors que toutes les actions n'ont pas la forme nominale.
Les actionnaires peuvent toutefois se prévaloir des articles R225-83 et R225-88 pour se faire envoyer l'ensemble des documents relatifs à cette AG : résolutions, comptes, rapports des CAC incluant le rapport sur les conventions réglementées, les renseignements sur l'administrateur pressenti...
L'absence de publication du montant (et du signe) du résultat à affecter confirme l'hypothèse que celui-ci sera dans le rouge (la société avait prévenu l'an dernier d'une transaction menant à l'abandon d'un RJ contre versement d'indemnités).
Reste que le point que plusieurs actionnaires attendaient, à savoir la révision à la baisse du capital conformément aux engagements pris par Christian Carme (dans un communiqué désormais introuvable, sauf erreur), n'est pas à l'ordre du jour. Cela aurait demandé soit une résolution constatant l'erreur de droit, et faisant machine arrière sur la totalité de l'AK, soit une AGE visant à réduire le capital.
Les actionnaires ont tout intérêt à mener une action commune (il ne reste que quelques jours pour le faire dans les délais) pour déposer une résolution visant à cette diminution de capital. Et puisqu'il n'y a pas d'AGO, autant constater l'erreur de droit, et demander l'annulation de l'AK contestée. Il faudrait pour cela près de 5% des actions agissent de concert (un peu moins en réalité : 75.000*4% + 2.5% du solde).
Ils ont aussi intérêt à confier leurs pouvoirs à un autre actionnaires, afin de voter CONTRE le quitus aux administrateurs, et CONTRE les conventions réglementées. C'est actuellement leur seul pouvoir. Car C. Carme n'est pas censé voter sur ces résolutions qui le concernent directement. A lui rappeler si besoin en AG. Sachant qu'en outre risque de se poser un problème de quorum pour ces deux résolutions.
Ce qui est sûr, c'est ceux qui attendent l'AG et se contentent des rodomontades d'un actionnaire se targuant qu'il va montrer ses gros bras en AG, et bien ceux-là, s'ils perdent tout sans rien essayer, ils l'auront bien cherché. Et il ne sert à rien de "demander au PDG" de respecter sa parole. Il ne l'a pas fait jusqu'à maintenant, il n'y a aucune raison qu'il commence en AG. D'autant plus qu'il vous dira en AG qu'il n'en a pas le droit, et qu' un tel retour arrière doit être constaté par les actionnaires.
PS : seule bonne nouvelle : le brevet sèche-cheveux a finalement été accepté sans modifications. Y a plus ka! On les attend toujours ces sèches cheveux dont pas un seul n'a été aperçu sur le marché, et qui seraient donc livré en bloc 5 jours après l'AG.
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lundi 30 avril 2012
BVD : résultats 2011 (non audités) 55 millions de pertes et 9 M€ d'Ebitda
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Les résultats 2011 de Belvédère viennent de paraître. En version allégée non auditée. Que dire? Cela ne s'arrange pas vraiment.
A première vue, c'est mieux : un EBITDA de 8,9 M€ versus 1,5 l'année précédente. Mais hélas! Un résultat toujours aussi catastrophique, à 55 millions d'euros de pertes part du groupe, malgré les plus-values de cession sur l'auto-contrôle revendu. Reste à attendre les comptes définitifs, pour connaitre le résultat d'exploitation hors impact des opérations financières. Et pour vérifier l'absence de ré-évaluation des marques MB éventuellement destinées à être vendues, si d'aventure il y avait eu une offre ferme.
Une bonne nouvelle malgré tout : les capitaux propres ne plongent que de 12 millions d'euros, en partie grâce au reclassement comptable des OBSAR en fonds propres, et à la même cession d'auto-contrôle (les titres auto-détenus viennent en diminution des capitaux propres - lorsqu'ils sont cédés, même sans plus-value, les capitaux propres ré-augmentent d'autant).
Source : Présentation résultats 2011 sur le site de Belvédère
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Les résultats 2011 de Belvédère viennent de paraître. En version allégée non auditée. Que dire? Cela ne s'arrange pas vraiment.
A première vue, c'est mieux : un EBITDA de 8,9 M€ versus 1,5 l'année précédente. Mais hélas! Un résultat toujours aussi catastrophique, à 55 millions d'euros de pertes part du groupe, malgré les plus-values de cession sur l'auto-contrôle revendu. Reste à attendre les comptes définitifs, pour connaitre le résultat d'exploitation hors impact des opérations financières. Et pour vérifier l'absence de ré-évaluation des marques MB éventuellement destinées à être vendues, si d'aventure il y avait eu une offre ferme.
Une bonne nouvelle malgré tout : les capitaux propres ne plongent que de 12 millions d'euros, en partie grâce au reclassement comptable des OBSAR en fonds propres, et à la même cession d'auto-contrôle (les titres auto-détenus viennent en diminution des capitaux propres - lorsqu'ils sont cédés, même sans plus-value, les capitaux propres ré-augmentent d'autant).
Source : Présentation résultats 2011 sur le site de Belvédère
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mercredi 25 avril 2012
BVD : La paille et la poutre
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Et c'est reparti pour un tour. Le PDG de Belvédère vient une nouvelle fois d'annoncer des cessions à venir. Qui devraient permettre de rembourser les créanciers. Ce n'est guère que la XXXème fois. Et l'annonce, comme d'habitude, s'est accompagnée d'une flambée du titre. Flambée un peu préparée, puisque lundi encore, cela poussait sec à la baisse. Le titre avait perdu 16% dans la journée, vite regagnés hier. Mais aujourd'hui, la façon dont l'annonce a été présentée a de nouveau permis tous les espoirs aux plus naïfs.
Car si aucune donnée n'a été donnée sur l'actif à vendre (Sobieski OU William Peel OU Marie-Brizard), ni sur le prix, le communiqué reprenait opportunément le prix record de l'acquisition de la vodka Pinnacle et du rhum Calico Jack annoncé il y a deux jours par Beam. 605 M$ (soit environ 460 M€).
Nicolas Miguet et les Echos se sont fait un devoir de rappeler que les volumes des ventes de Pinnacle et de Sobieski étaient équivalents : 3,2 millions de caisse pour la première, 2,9 millions de caisses pour la seconde. En oubliant juste de préciser un détail. C'est la base de calcul de la valorisation. Qui a été faite sur un multiple de l'EBITDA prévisionnel 2012. A 17 fois l'EBITDA, si l'on en croit JP Morgan.
Or l'EBITDA de Sobieski est négatif. Ce n'est donc pas cette marque qui va pouvoir ramener de quoi rembourser les créanciers (la dette étant affichée en révision à la baisse à 520 millions d'euros).
Marie-Brizard pourrait-elle être cédée à ce prix? Il faut se souvenir qu'elle avait été racheté 308 M€ en 2006, William Peel et Pulco, ses deux produits-phares, inclus. Or depuis Pulco a été cédé. Et le CA de Marie-Brizard n'a pas subi de farouche augmentation. Même en admettant que la somme Marie-Brizard et William Peel ait presque doublé, une telle vente signifierait que BVD ne pourrait guère compter que sur les vodkas Krupnik et Sobieski pour tenter de gagner de l'argent. Les vendeurs d'actions du jour pourront remercier le ciel devant des articles de presse si favorables. Et des apprentis traders prêts à voir leur paille aussi grosse que la poutre du voisin.
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Et c'est reparti pour un tour. Le PDG de Belvédère vient une nouvelle fois d'annoncer des cessions à venir. Qui devraient permettre de rembourser les créanciers. Ce n'est guère que la XXXème fois. Et l'annonce, comme d'habitude, s'est accompagnée d'une flambée du titre. Flambée un peu préparée, puisque lundi encore, cela poussait sec à la baisse. Le titre avait perdu 16% dans la journée, vite regagnés hier. Mais aujourd'hui, la façon dont l'annonce a été présentée a de nouveau permis tous les espoirs aux plus naïfs.
Car si aucune donnée n'a été donnée sur l'actif à vendre (Sobieski OU William Peel OU Marie-Brizard), ni sur le prix, le communiqué reprenait opportunément le prix record de l'acquisition de la vodka Pinnacle et du rhum Calico Jack annoncé il y a deux jours par Beam. 605 M$ (soit environ 460 M€).
Nicolas Miguet et les Echos se sont fait un devoir de rappeler que les volumes des ventes de Pinnacle et de Sobieski étaient équivalents : 3,2 millions de caisse pour la première, 2,9 millions de caisses pour la seconde. En oubliant juste de préciser un détail. C'est la base de calcul de la valorisation. Qui a été faite sur un multiple de l'EBITDA prévisionnel 2012. A 17 fois l'EBITDA, si l'on en croit JP Morgan.
Or l'EBITDA de Sobieski est négatif. Ce n'est donc pas cette marque qui va pouvoir ramener de quoi rembourser les créanciers (la dette étant affichée en révision à la baisse à 520 millions d'euros).
Marie-Brizard pourrait-elle être cédée à ce prix? Il faut se souvenir qu'elle avait été racheté 308 M€ en 2006, William Peel et Pulco, ses deux produits-phares, inclus. Or depuis Pulco a été cédé. Et le CA de Marie-Brizard n'a pas subi de farouche augmentation. Même en admettant que la somme Marie-Brizard et William Peel ait presque doublé, une telle vente signifierait que BVD ne pourrait guère compter que sur les vodkas Krupnik et Sobieski pour tenter de gagner de l'argent. Les vendeurs d'actions du jour pourront remercier le ciel devant des articles de presse si favorables. Et des apprentis traders prêts à voir leur paille aussi grosse que la poutre du voisin.
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vendredi 13 avril 2012
GECI : Terminus, tout le monde descend (ou presque)
Adieux veaux, vaches, cochons... et subventions pour GECI. Reuters vient de lancer un pavé dans la mare en dévoilant un rapport d'expert qui ne fait que reprendre ce que de nombreux forumeurs disaient tout haut :
marché sur-évalué, plan de financement insuffisant, subventions douteuses.... Sans compter la réalité du contrat Aviamost remise en doute.
En diffusant ce rapport, Reuters signe l'arrêt de mort de GECI. Fini la mascarade du Skylander. La faillite étant désormais assurée, reste le sort de l'activité conseil de GECI, et de ses 100 à 200 salariés (chiffre à géométrie variable, puisque certains d'entre eux sont prestataires de services, et qu'il est difficile vu les communications de GECI de faire la part entre les salariés affectés au Skylander, et ceux intervenant en conseil - crédit d'impôt oblige). La seule solution envisagée par ces "experts" (dont probablement des analystes du FSI) est d'étudier une solution "alternative" (alternative aux subventions d'Etat et prise de participation du FSI), en recommandant d'adosser GECI à un grand groupe de type EADS ou Dassault Aviation. La faillite étant certaine, c'est le seul moyen a priori de sauvegarder les emplois correspondants.
Pour les petits (et gros?) actionnaires, la fin du rêve s'impose, GECI ayant retardé la date de son AG "afin d'assurer une parfaite information des actionnaires" et pris acte de la fuite imminente, en demandant la suspension du cours quelques minutes avant la parution de la synthèse du rapport. Pour C.Goetz, qui militait pour l'arrêt des subventions sur son site http://adicgeci.centerblog.net/, il va pouvoir prendre des vacances, et s'épargner les insultes et menaces habituelles sur le forum Boursorama.
Ci-dessous le texte de Reuters, et les renvois aux principaux articles sur ce blog :
PARIS, 12 avril (Reuters) - Le projet d'avion français Skylander est largement sous-financé dans son montage actuel et nécessiterait des dizaines de millions d'euros d'investissements supplémentaires, indique un rapport d'experts que Reuters a pu consulter.
Porté par la société d'ingénierie aéronautique Geci International, ce projet vise à construire un petit bi-turbopropulseur pour les régions difficiles d'accès mais sa mise en oeuvre est actuellement suspendue à un éventuel investissement supplémentaire de 60 millions d'euros des pouvoirs publics.
Le rapport place l'Etat français dans une situation délicate puisqu'il pourrait encourir l'ire de Bruxelles s'il venait à investir davantage de fonds publics dans un projet privé dont la rentabilité économique n'est pas démontrée.
La Commission européenne enquête déjà sur près de 50 millions d'euros accordés à Geci International par les pouvoirs publics, à travers notamment la région de Lorraine, Oseo et d'autres services de l'Etat, comme la Délégation générale à l'armement (DGA).
Soutenu aussi bien à gauche qu'à droite, tant à l'échelon national que local, le Skylander est présenté comme critique pour la réindustrialisation de la Lorraine et son avenir pourrait être tranché en pleine campagne électorale.
Selon le document consulté par Reuters, les experts mandatés par les pouvoirs publics estiment le coût total du projet à 306 millions d'euros, soit 70 millions de plus que prévu, et jugent le plan d'affaire bien trop optimiste tant en terme de marché potentiel que de cadence de production.
Le Skylander est censé pouvoir transporter 19 passagers ou 2,7 tonnes de fret et être adapté pour des missions de surveillance ou de transport militaire. Il concurrencerait des appareils comme le Twin Ottet, le LET 410, le Cessna Caravan et des avions d'occasion comme le Beech1900.
PRÉVISIONS TROP OPTIMISTES
Le rapport d'experts est positif sur la qualité technique du projet et le professionnalisme des ingénieurs mais souligne que la prévision de livraison de 1.500 avions sur 15 ans semble trop optimiste pour un marché délaissé par les constructeurs et sur lequel la location et l'occasion assurent une partie de la demande.
Les experts estiment plus réaliste un programme de 1.000 appareils sur 20 ans, soit une cadence de 48 livraisons par an environ alors que la production moyenne d'avions de ce type n'excède en général pas 40 unités par an.
En outre, le rapport juge que Geci ne laisse aucune marge aux aléas propres au secteur aéronautique - comme d'éventuels retards de production - et ne prend pas en compte les nouvelles adaptations nécessaires au cours du cycle de vie de l'appareil.
"Il est très probable que le Skylander doive, au cours de sa vie commerciale faire l'objet de développements complémentaires. Ces évolutions ne sont pas prises en compte dans le modèle financier (la visibilité sur leur besoin n'est pas suffisante à ce stade)", écrit le rapport.
Il ajoute que le retour sur investissement ne sera atteint qu'à un horizon lointain.
"Le passage du point mort s'effectue dans le cas de base en 2030, soit 15 ans après la certification/lancement de production", juge le rapport.
Pascale Sansonetti, la secrétaire générale de Geci International, a déclaré à Reuters vendredi: "La société communiquera très prochainement sur l'ensemble des discussions en cours. Les audits ne sont pas terminés, les discussions sont toujours en cours".
Dans un communiqué diffusé le 6 avril, Geci International avait jugé que les "les premières conclusions des experts (..) sont positives, en particulier concernant la qualité technique de l'avion et son positionnement, le professionnalisme des équipes et l'industrialisation qui ont été favorablement appréciés".
Les autorités publiques s'inquiètent aussi de la solidité du contrat signé entre Geci International et Aviamost, une société russe qui a signé un accord préalable pour l'acquisition de 40 Skylander avec une option de 260 avions supplémentaires.
Le projet Skylander a été dynamisé par ce contrat et le cours de Bourse de l'entreprise s'est envolé sur les perspectives de commandes fermes.
Selon Geci, les 40 premiers avions représenteraient un chiffre d'affaires de 260 millions de dollars (200 millions d'euros environ).
Le cours de Bourse de Geci a bondi de 88% depuis le début de l'année. La capitalisation de l'entreprise approche désormais 85 millions d'euros. La cotation du cours a été suspendue durant la matinée.
Selon une source proche du dossier, une solution alternative serait que les pouvoirs publics convainquent un industriel comme EADS ou Dassault Aviation de proposer un adossement à Geci. (Julien Ponthus)
Sur les incohérences de GECI et ses récurrentes commandes fantômes : avion "chinois" et communiqué sur le CA T3 : que d'incohérences !
Sur les subventions : Vive les élections ! et la confirmation de l'arnaque : Avions chinois : confirmation de l'absence de commande
Et bien sûr, les 20 questions toujours sans réponse de feu Jean Quiquempoix
PS : troisième société du blog, après Golog et Loyaltouch à retarder une AG pour "assurer la parfaite information des actionnaires" . Conclusion ?
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marché sur-évalué, plan de financement insuffisant, subventions douteuses.... Sans compter la réalité du contrat Aviamost remise en doute.
En diffusant ce rapport, Reuters signe l'arrêt de mort de GECI. Fini la mascarade du Skylander. La faillite étant désormais assurée, reste le sort de l'activité conseil de GECI, et de ses 100 à 200 salariés (chiffre à géométrie variable, puisque certains d'entre eux sont prestataires de services, et qu'il est difficile vu les communications de GECI de faire la part entre les salariés affectés au Skylander, et ceux intervenant en conseil - crédit d'impôt oblige). La seule solution envisagée par ces "experts" (dont probablement des analystes du FSI) est d'étudier une solution "alternative" (alternative aux subventions d'Etat et prise de participation du FSI), en recommandant d'adosser GECI à un grand groupe de type EADS ou Dassault Aviation. La faillite étant certaine, c'est le seul moyen a priori de sauvegarder les emplois correspondants.
Pour les petits (et gros?) actionnaires, la fin du rêve s'impose, GECI ayant retardé la date de son AG "afin d'assurer une parfaite information des actionnaires" et pris acte de la fuite imminente, en demandant la suspension du cours quelques minutes avant la parution de la synthèse du rapport. Pour C.Goetz, qui militait pour l'arrêt des subventions sur son site http://adicgeci.centerblog.net/, il va pouvoir prendre des vacances, et s'épargner les insultes et menaces habituelles sur le forum Boursorama.
Ci-dessous le texte de Reuters, et les renvois aux principaux articles sur ce blog :
PARIS, 12 avril (Reuters) - Le projet d'avion français Skylander est largement sous-financé dans son montage actuel et nécessiterait des dizaines de millions d'euros d'investissements supplémentaires, indique un rapport d'experts que Reuters a pu consulter.
Porté par la société d'ingénierie aéronautique Geci International, ce projet vise à construire un petit bi-turbopropulseur pour les régions difficiles d'accès mais sa mise en oeuvre est actuellement suspendue à un éventuel investissement supplémentaire de 60 millions d'euros des pouvoirs publics.
Le rapport place l'Etat français dans une situation délicate puisqu'il pourrait encourir l'ire de Bruxelles s'il venait à investir davantage de fonds publics dans un projet privé dont la rentabilité économique n'est pas démontrée.
La Commission européenne enquête déjà sur près de 50 millions d'euros accordés à Geci International par les pouvoirs publics, à travers notamment la région de Lorraine, Oseo et d'autres services de l'Etat, comme la Délégation générale à l'armement (DGA).
Soutenu aussi bien à gauche qu'à droite, tant à l'échelon national que local, le Skylander est présenté comme critique pour la réindustrialisation de la Lorraine et son avenir pourrait être tranché en pleine campagne électorale.
Selon le document consulté par Reuters, les experts mandatés par les pouvoirs publics estiment le coût total du projet à 306 millions d'euros, soit 70 millions de plus que prévu, et jugent le plan d'affaire bien trop optimiste tant en terme de marché potentiel que de cadence de production.
Le Skylander est censé pouvoir transporter 19 passagers ou 2,7 tonnes de fret et être adapté pour des missions de surveillance ou de transport militaire. Il concurrencerait des appareils comme le Twin Ottet, le LET 410, le Cessna Caravan et des avions d'occasion comme le Beech1900.
PRÉVISIONS TROP OPTIMISTES
Le rapport d'experts est positif sur la qualité technique du projet et le professionnalisme des ingénieurs mais souligne que la prévision de livraison de 1.500 avions sur 15 ans semble trop optimiste pour un marché délaissé par les constructeurs et sur lequel la location et l'occasion assurent une partie de la demande.
Les experts estiment plus réaliste un programme de 1.000 appareils sur 20 ans, soit une cadence de 48 livraisons par an environ alors que la production moyenne d'avions de ce type n'excède en général pas 40 unités par an.
En outre, le rapport juge que Geci ne laisse aucune marge aux aléas propres au secteur aéronautique - comme d'éventuels retards de production - et ne prend pas en compte les nouvelles adaptations nécessaires au cours du cycle de vie de l'appareil.
"Il est très probable que le Skylander doive, au cours de sa vie commerciale faire l'objet de développements complémentaires. Ces évolutions ne sont pas prises en compte dans le modèle financier (la visibilité sur leur besoin n'est pas suffisante à ce stade)", écrit le rapport.
Il ajoute que le retour sur investissement ne sera atteint qu'à un horizon lointain.
"Le passage du point mort s'effectue dans le cas de base en 2030, soit 15 ans après la certification/lancement de production", juge le rapport.
Pascale Sansonetti, la secrétaire générale de Geci International, a déclaré à Reuters vendredi: "La société communiquera très prochainement sur l'ensemble des discussions en cours. Les audits ne sont pas terminés, les discussions sont toujours en cours".
Dans un communiqué diffusé le 6 avril, Geci International avait jugé que les "les premières conclusions des experts (..) sont positives, en particulier concernant la qualité technique de l'avion et son positionnement, le professionnalisme des équipes et l'industrialisation qui ont été favorablement appréciés".
Les autorités publiques s'inquiètent aussi de la solidité du contrat signé entre Geci International et Aviamost, une société russe qui a signé un accord préalable pour l'acquisition de 40 Skylander avec une option de 260 avions supplémentaires.
Le projet Skylander a été dynamisé par ce contrat et le cours de Bourse de l'entreprise s'est envolé sur les perspectives de commandes fermes.
Selon Geci, les 40 premiers avions représenteraient un chiffre d'affaires de 260 millions de dollars (200 millions d'euros environ).
Le cours de Bourse de Geci a bondi de 88% depuis le début de l'année. La capitalisation de l'entreprise approche désormais 85 millions d'euros. La cotation du cours a été suspendue durant la matinée.
Selon une source proche du dossier, une solution alternative serait que les pouvoirs publics convainquent un industriel comme EADS ou Dassault Aviation de proposer un adossement à Geci. (Julien Ponthus)
Sur les incohérences de GECI et ses récurrentes commandes fantômes : avion "chinois" et communiqué sur le CA T3 : que d'incohérences !
Sur les subventions : Vive les élections ! et la confirmation de l'arnaque : Avions chinois : confirmation de l'absence de commande
Et bien sûr, les 20 questions toujours sans réponse de feu Jean Quiquempoix
PS : troisième société du blog, après Golog et Loyaltouch à retarder une AG pour "assurer la parfaite information des actionnaires" . Conclusion ?
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mardi 3 avril 2012
BVD - Vente de Sobieski : prix et sources
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Décidément, les "investisseurs" sur l'action Belvédère devraient s'entrainer à rédiger sur Wikipedia, pour prendre conscience de ce que signifie "qualité des sources".
Aujourd'hui, le titre a repris plus de 15%, suite à une "news" faisant part d'un prix de cession de 650 M€ pour la marque de vodka Sobieski. Sauf que à creuser deux minutes, il n'y a pas vraiment de quoi s'emballer.
Que Sobieski soit à vendre, et que JMM mène les négociations, on le savait depuis quelques mois. Maintenant que dit la news?
Selon Le Magazine International Polonais la marque pourrait être acquise par la société Brown-Forman. Avec un gros point d'interrogation quand même puisque le nom a déjà circulé il y a quatre jours, et que le site titre :
La vraie news, c'est le prix : 650 millions d'euros. Et qui l'a annoncé, ce prix?
Bruce Willis. Qui, sauf si j'ai raté un épisode, a été payé de ses prestations de publicité en actions Belvédère.
Vous ne voyez pas le rapport? Dommage.
PS : n'étant pas intervenue depuis longtemps sur ce blog, voici en rappel un article du 28 février sur le même sujet : La vodka de Bruce Willis mise en vente, le titre bondit en Bourse Et selon Fusacq, le même jour, Belvédère en espérait 100 M€ : BELVEDERE met SOBIESKI en vente Et une âme charitable en proposerait le quintuple? Ah ah ah.
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Décidément, les "investisseurs" sur l'action Belvédère devraient s'entrainer à rédiger sur Wikipedia, pour prendre conscience de ce que signifie "qualité des sources".
Aujourd'hui, le titre a repris plus de 15%, suite à une "news" faisant part d'un prix de cession de 650 M€ pour la marque de vodka Sobieski. Sauf que à creuser deux minutes, il n'y a pas vraiment de quoi s'emballer.
Que Sobieski soit à vendre, et que JMM mène les négociations, on le savait depuis quelques mois. Maintenant que dit la news?
Selon Le Magazine International Polonais la marque pourrait être acquise par la société Brown-Forman. Avec un gros point d'interrogation quand même puisque le nom a déjà circulé il y a quatre jours, et que le site titre :
La marque de vodka Sobieski rachetée par des américains ?
La vraie news, c'est le prix : 650 millions d'euros. Et qui l'a annoncé, ce prix?
Bruce Willis. Qui, sauf si j'ai raté un épisode, a été payé de ses prestations de publicité en actions Belvédère.
Vous ne voyez pas le rapport? Dommage.
PS : n'étant pas intervenue depuis longtemps sur ce blog, voici en rappel un article du 28 février sur le même sujet : La vodka de Bruce Willis mise en vente, le titre bondit en Bourse Et selon Fusacq, le même jour, Belvédère en espérait 100 M€ : BELVEDERE met SOBIESKI en vente Et une âme charitable en proposerait le quintuple? Ah ah ah.
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vendredi 27 janvier 2012
GECI : Vive les élections !
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GECI International était comme prévu au bord du gouffre : pour les sociétés en pertes et sans trésorerie, les échéances des 15 janvier, avril, juillet et octobre sont un cap particulièrement dur, puisque c'est la date du paiement trimestriel des charges sociales. Par ailleurs, l'absence de financement des quelques 100 et quelques millions d'euros nécessaires au développement du projet Skylander devait avoir un impact très fort sur les comptes : comme la valorisation des projets (et donc des postes de la comptabilité) s'appuie sur sur des business plans délirants, le Commissaire aux Comptes aurait pu fermer les yeux, et faire semblant de croire à la légende de 1.500 ventes de Skylander d'ici 2030, alors que le marché annuel pour ce type d'appareils n'est que de quelques dizaines, à la condition expresse que le financement soit bouclé. Car sinon, la règle est d'estimer les projets valorisés très cher dans les comptes à leur valeur réelle. Soit aux environs de zéro, ou en étant gentil, au prix qu'un hypothétique repreneur serait prêt à payer pour reprendre les plans de cette arlésienne en projet depuis plus de dix ans, et sur la faisabilité de laquelle pèse encore de très sérieux doutes. Dont les doutes techniques qu'avait exprimé feu J. Quicampoix.
On assiste donc depuis décembre à un drôle de spectacle :
- Début décembre : énième inauguration d'un atelier d'assemblage
- Décembre et janvier : 3 reports successifs de la date de parution des comptes (forcément, puisque sans financement, la perte à annoncer a de quoi faire pâlir même les actionnaires les plus naïfs)
- début décembre, puis il y a deux jours, annonce d'un énième contrat d'enfer :commande Lettre de protocole d'accord sur une commande de skylander, avec une supposée société russe tout aussi connue dans le domaine du transport aérien que ses prédécesseuses (Qui se souvient des MOU, alias Memory of Understanding, signés par des compagnies "asiatique" (Transasia, 06/2011), "africaines" (07/2011), indonésienne (8/2011), européennes (10/2011), et des commandes fermes passées par la Malaise (toujours Transasia en décembre 2009) et Abu Dhabi le même mois)? Alors qu'en 2009 la société affichait 14 commandes fermes, et un "portefeuille commercial de 270 avions, retour à la case départ, avec un potentiel encore en augmentation, conclu avec une société dont la seule référence avancée par GECI serait une annonce faite par Aviamost, un journal aéronautique. Sans parler des fameuses commandes chinoises fermes pour le F406, un avion déjà développé, dont on a confirmation, aujourd'hui encore, que ce n'était qu'un gros bobard. Pas grave le cours de l'action s'emballe.
- Et hier, le 26 janvier, on a droit à cette incroyable nouvelle : "MORANO est arrivée. Sans se presser", car elle avait toujours jusqu'à présent émis des doutes sur l'opportunité de claquer l'argent de la communauté dans un projet à la rentabilité très incertaine. Mais finalement, Madame la Ministre de l'apprentissage annonce LA bonne nouvelle, qui va permettre à GECI de tenir au moins quelques mois de plus : l'Etat va investir 60 millions d'euros dans GECI, 30 M€ étant pris sur le Grand Emprunt et 30 autres M€ étant financés par le FSI. C'est tout bon. GECI va pouvoir, après son troisième report de parution, afficher des résultats certes en forte perte, mais largement honorables par rapport à la réalité de sa situation. Et le Conseil Général de Lorraine, conforté par cet engagement de l'Etat français, va "avancer" 7 millions d'euros, histoire de boucler la trésorerie pour janvier.
Vous trouvez ça drôle? Moi pas. Passe encore que quelques margoulins et investisseurs se soient enrichis à l'occasion de la forte hausse du titre (+38%) qu'ont provoqué ces annonces. Je reconnais une certaine dose de réalisme à avoir fait annoncer cette nouvelle par le Ministère de l'apprentissage et non pas par le Ministère du travail et de l'emploi. Car vu la façon dont le PDG tente de faire vivre sa danseuse depuis 2001, on est clairement dans l'apprentissage.
Mais que l'Etat français claque 60 millions d'euros qu'il n'a pas (n'oublions pas qu'il va falloir emprunter pour financer ces 60 millions, cf. les appels permanents de l'Etat au marché, son niveau d'endettement actuel, et les grattages de tiroir imposés à l"ensemble des français en vue d'économiser la même somme) pour un projet voué à l'échec, clairement, cela me ne fait pas rire. Bien sûr, nous sommes en période pré-électorale. Bien sûr, il y a des emplois menacés. Bien sûr, la collectivité a déjà beaucoup investi dans GECI, via les millions de crédit d'impôt-recherche, les avances Oséo, les subventions du Conseil Général Lorrain. Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter. Car ce projet est techniquement inabouti, et même pas encore doté du minimum vital jugé nécessaire en décembre 2010, à savoir la certification de design (DOA) permettant d'attester qu'elle est seulement organisée pour construire un avion. Et avec un prix de l'avion au double de ceux existant, on voit mal comment subitement il pourrait créer un besoin nouveau sur le marché et faire exploser les chiffres de commande. L'autre problème, c'est que pour boucler complètement le plan de financement, il faudrait trouver des investisseurs privés pour 40 millions d'euros. Ce n'est pas gagné. Il y en a déjà tant qui se sont fait avoir sur GECI, et le projet est tellement improbable, que, même en pariant sur l'esprit du lucre et la bêtise, il va falloir de sérieux efforts pour trouver des victimes.
Quand aux emplois sauvegardés, il vaudrait mieux regarder la réalité en face, et prévoir tout de suite la reconversion de la partie des salariés concernés. 60 millions d'euros fichus en l'air, cela représente le salaire de 200 salariées de Chantelle charges patronales incluses pendant 12 ans et demi. Pourquoi faire une comparaison avec les salariées du secteur de la lingerie plutôt qu'avec les salariés de GECI? Parce que GECI a toujours été incroyablement ambigu sur les chiffres des effectifs concernés. Et même si certains jugent que l'aéronautique est économiquement plus sexy que le textile, en termes humains, c'est kif-kif en termes de dégâts.
BREF, c'est bientôt les élections. Mais il y a des jours où cela me fait sacrément suer de payer des impôts.
GECI International était comme prévu au bord du gouffre : pour les sociétés en pertes et sans trésorerie, les échéances des 15 janvier, avril, juillet et octobre sont un cap particulièrement dur, puisque c'est la date du paiement trimestriel des charges sociales. Par ailleurs, l'absence de financement des quelques 100 et quelques millions d'euros nécessaires au développement du projet Skylander devait avoir un impact très fort sur les comptes : comme la valorisation des projets (et donc des postes de la comptabilité) s'appuie sur sur des business plans délirants, le Commissaire aux Comptes aurait pu fermer les yeux, et faire semblant de croire à la légende de 1.500 ventes de Skylander d'ici 2030, alors que le marché annuel pour ce type d'appareils n'est que de quelques dizaines, à la condition expresse que le financement soit bouclé. Car sinon, la règle est d'estimer les projets valorisés très cher dans les comptes à leur valeur réelle. Soit aux environs de zéro, ou en étant gentil, au prix qu'un hypothétique repreneur serait prêt à payer pour reprendre les plans de cette arlésienne en projet depuis plus de dix ans, et sur la faisabilité de laquelle pèse encore de très sérieux doutes. Dont les doutes techniques qu'avait exprimé feu J. Quicampoix.
On assiste donc depuis décembre à un drôle de spectacle :
- Début décembre : énième inauguration d'un atelier d'assemblage
- Décembre et janvier : 3 reports successifs de la date de parution des comptes (forcément, puisque sans financement, la perte à annoncer a de quoi faire pâlir même les actionnaires les plus naïfs)
- début décembre, puis il y a deux jours, annonce d'un énième contrat d'enfer :
- Et hier, le 26 janvier, on a droit à cette incroyable nouvelle : "MORANO est arrivée. Sans se presser", car elle avait toujours jusqu'à présent émis des doutes sur l'opportunité de claquer l'argent de la communauté dans un projet à la rentabilité très incertaine. Mais finalement, Madame la Ministre de l'apprentissage annonce LA bonne nouvelle, qui va permettre à GECI de tenir au moins quelques mois de plus : l'Etat va investir 60 millions d'euros dans GECI, 30 M€ étant pris sur le Grand Emprunt et 30 autres M€ étant financés par le FSI. C'est tout bon. GECI va pouvoir, après son troisième report de parution, afficher des résultats certes en forte perte, mais largement honorables par rapport à la réalité de sa situation. Et le Conseil Général de Lorraine, conforté par cet engagement de l'Etat français, va "avancer" 7 millions d'euros, histoire de boucler la trésorerie pour janvier.
Vous trouvez ça drôle? Moi pas. Passe encore que quelques margoulins et investisseurs se soient enrichis à l'occasion de la forte hausse du titre (+38%) qu'ont provoqué ces annonces. Je reconnais une certaine dose de réalisme à avoir fait annoncer cette nouvelle par le Ministère de l'apprentissage et non pas par le Ministère du travail et de l'emploi. Car vu la façon dont le PDG tente de faire vivre sa danseuse depuis 2001, on est clairement dans l'apprentissage.
Mais que l'Etat français claque 60 millions d'euros qu'il n'a pas (n'oublions pas qu'il va falloir emprunter pour financer ces 60 millions, cf. les appels permanents de l'Etat au marché, son niveau d'endettement actuel, et les grattages de tiroir imposés à l"ensemble des français en vue d'économiser la même somme) pour un projet voué à l'échec, clairement, cela me ne fait pas rire. Bien sûr, nous sommes en période pré-électorale. Bien sûr, il y a des emplois menacés. Bien sûr, la collectivité a déjà beaucoup investi dans GECI, via les millions de crédit d'impôt-recherche, les avances Oséo, les subventions du Conseil Général Lorrain. Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter. Car ce projet est techniquement inabouti, et même pas encore doté du minimum vital jugé nécessaire en décembre 2010, à savoir la certification de design (DOA) permettant d'attester qu'elle est seulement organisée pour construire un avion. Et avec un prix de l'avion au double de ceux existant, on voit mal comment subitement il pourrait créer un besoin nouveau sur le marché et faire exploser les chiffres de commande. L'autre problème, c'est que pour boucler complètement le plan de financement, il faudrait trouver des investisseurs privés pour 40 millions d'euros. Ce n'est pas gagné. Il y en a déjà tant qui se sont fait avoir sur GECI, et le projet est tellement improbable, que, même en pariant sur l'esprit du lucre et la bêtise, il va falloir de sérieux efforts pour trouver des victimes.
Quand aux emplois sauvegardés, il vaudrait mieux regarder la réalité en face, et prévoir tout de suite la reconversion de la partie des salariés concernés. 60 millions d'euros fichus en l'air, cela représente le salaire de 200 salariées de Chantelle charges patronales incluses pendant 12 ans et demi. Pourquoi faire une comparaison avec les salariées du secteur de la lingerie plutôt qu'avec les salariés de GECI? Parce que GECI a toujours été incroyablement ambigu sur les chiffres des effectifs concernés. Et même si certains jugent que l'aéronautique est économiquement plus sexy que le textile, en termes humains, c'est kif-kif en termes de dégâts.
BREF, c'est bientôt les élections. Mais il y a des jours où cela me fait sacrément suer de payer des impôts.
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