Qu'on se le dise : une vraie "paipite" digne de ce nom fait toujours l'objet de complots divers. Les anciens actionnaires des sociétés citées ici ainsi que sur le blog Loyaltouch le savent bien. Si le cours d'une action baisse, si des intervenants délivrent sur les forums des vérités pas trop agréables à lire, c'est simple : c'est qu'il y a un complot. En général pour racheter la société à bas prix.
Je réalise que j'étais déjà intervenue à ce sujet en 2010 sur boursier.com, le jour à la Direction de Technofirst avait accusé "des personnes mal intentionnées de faire chuter le cours de l'action".
Cet épisode faisait suite à une autre mise en cause d'un employé de la société LODH, en 2008.
Mais Technofirst a encore trouvé plus fort ! Dans une sombre affaire d'usurpation de brevet. Son PDG, qui entretenait alors des relations d'affaires avec R. et V., les détenteur d'un brevet déposé en France, n'avait rien trouvé de mieux que, une fois connues ses caractéristiques, de proposer à Saint-Gobain le fruit de ses travaux, le prétendant issu "d'une licence acquise auprès du CNRS". Puis de déposer un brevet analogue à son nom et celui de Saint-Gobain. Au niveau européen.
Pour discréditer l'un des deux co-propriétaires du brevet initial, qui avaient attaqué en justice pour faire valoir leurs droits, le PDG de Technofirst avait fait circuler dans l'entreprise une note comportant les éléments suivants :
" Suite à une réunion avec Monsieur B de la DST ( Direction de la Surveillance du Territoire), qui a pour mission entre autre de lutter contre les réseaux d'espionnage industriel des pays asiatiques, nous avons appris l'existence de Réseaux de Surveillance Privés ( RSP) qui récupèrent le savoir faire de la technologie française.
Tout laisse à penser que Monsieur L et Monsieur V pourraient en faire partie. On
cherche à déstabiliser TECHNOFIRST... Avec l'affaire Saint-Gobain Vitrage, nous
en avons eu un exemple concret: Monsieur V revendique l'idée du haut-parleur
linéaire pour le double-vitrage actif, et remet en cause le brevet ..."
Ainsi, une personne qui revendique ses droits devient un horrible comploteur dont "tout laisse à penser" qu'il fait partie de réseaux d'espionnage surveillés par la DST?
Monsieur V. avait aussi porté plainte pour diffamation, au vu de cette note. Hélas, la diffusion n'ayant pas été jugée publique, cette accusation n'a pas tenu.
Mais Technofirst et Saint-Gobain ont tout de même été condamnés en 2007 à verser aux plaignants 50.000 euros de DI, 10.000 euros au titre de l'article 700, ainsi qu'aux dépens, pour usurpation de brevet....
Je parie que les comploteurs avaient initié cette plainte en revendication de leurs droits juste pour déstabiliser Technofirst.
Nota : la Direction de Saint-Gobain a revendu ses droits à Technofirst en 2006, qui continue de verser des redevances au titre du brevet européen EP1031256. Sachant qu'elle a été déchue de ses droits au plan français.
Source : base jurisprudence de l'INPI.
Nota : l'INPI n'autorise pas la publication de liens renvoyant sur son site sans autorisation préalable, pour ceux que j'entends déjà dire que "il n'y a pas de source". Faites une recherche sur Technofirst.
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