lundi 31 octobre 2011
1855 - Un bref avis
Réponse à "Jajajo" :
Il ne s'agit pas d'une escroquerie à proprement parler, mais même à 0.09€, la société me parait beaucoup trop chère.
1. Attention aux extraits de comptes publiés sur Bourso : il ne s'agit pas de ceux validés par les CAC, mais de "comptes économiques", retraités à sa sauce par 1885.
2. Il faut avoir de très bons yeux pour trouver les comptes de la société sur son site, mais on y arrive. Manque de transparence de la société dans ses communiqués toutefois : ainsi, pour le CR de l'AG, elle publie la seule résolution concernant le remplacement d'un CAC, mais pas celle qui affiche le montant des pertes 2010, ni celles relatives aux AK autorisées.
3. Beaucoup de conventions règlementées avec une société-soeur, Chartrons. C'est la porte ouverte à toutes les fuites de rentabilité. A voir par exemple :
- trésorerie prêtée à titre gratuit en 2010 par 1885,
- 1885 effectue des achats à prix ferme auprès de Chartrons, or c'est 1885 qui paye les avances aux fournisseurs à la place de Chartrons
- Chartrons spécule sur les cours du vin, en vendant un prix fixe à terme à 1885. Mais quand Chartrons ne peut pas payer, c'est 1885 qui assume les risques.
4. Le marché des vins est globalement en hausse cette année. Les comptes de 1885 s'améliorent et son périmètre augmente grâce à des acquisitions. Les pertes des années antérieures ont été apurées par des AK (les fondateurs sont redevenus majoritaires).
Pour S1 2011, on ne connait toutefois pas le montant du résultat réel (comptes non trouvés). Le communiqué de presse indique un résultat "économique" positif. Mais forte amélioration des marges à priori....
Question : la société capitalise 25 M€. Soit plus de 100 fois son résultat opérationnel S1 de 205 K€. Même en tablant sur une amélioration continue des résultats, il faudra de nombreuses années avant qu'elle affiche un PER acceptable.
Compte-tenu en plus des risques mentionnés au point 3, et des risques de dilution, je ne vois pas trop l'intérêt...
Il ne s'agit pas d'une escroquerie à proprement parler, mais même à 0.09€, la société me parait beaucoup trop chère.
1. Attention aux extraits de comptes publiés sur Bourso : il ne s'agit pas de ceux validés par les CAC, mais de "comptes économiques", retraités à sa sauce par 1885.
2. Il faut avoir de très bons yeux pour trouver les comptes de la société sur son site, mais on y arrive. Manque de transparence de la société dans ses communiqués toutefois : ainsi, pour le CR de l'AG, elle publie la seule résolution concernant le remplacement d'un CAC, mais pas celle qui affiche le montant des pertes 2010, ni celles relatives aux AK autorisées.
3. Beaucoup de conventions règlementées avec une société-soeur, Chartrons. C'est la porte ouverte à toutes les fuites de rentabilité. A voir par exemple :
- trésorerie prêtée à titre gratuit en 2010 par 1885,
- 1885 effectue des achats à prix ferme auprès de Chartrons, or c'est 1885 qui paye les avances aux fournisseurs à la place de Chartrons
- Chartrons spécule sur les cours du vin, en vendant un prix fixe à terme à 1885. Mais quand Chartrons ne peut pas payer, c'est 1885 qui assume les risques.
4. Le marché des vins est globalement en hausse cette année. Les comptes de 1885 s'améliorent et son périmètre augmente grâce à des acquisitions. Les pertes des années antérieures ont été apurées par des AK (les fondateurs sont redevenus majoritaires).
Pour S1 2011, on ne connait toutefois pas le montant du résultat réel (comptes non trouvés). Le communiqué de presse indique un résultat "économique" positif. Mais forte amélioration des marges à priori....
Question : la société capitalise 25 M€. Soit plus de 100 fois son résultat opérationnel S1 de 205 K€. Même en tablant sur une amélioration continue des résultats, il faudra de nombreuses années avant qu'elle affiche un PER acceptable.
Compte-tenu en plus des risques mentionnés au point 3, et des risques de dilution, je ne vois pas trop l'intérêt...
samedi 29 octobre 2011
BELVEDERE : revue du Web et mouvements sur le cours
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Pour les nostalgiques de Marie-Brizard et de Moncigale, qui savent ce que "Patron" veut dire, à lire sur http://www.rayon-boissons.com/Portraits/Eric-Brousse-President-directeur-general-de-Gabriel-Meffre-16456 une interview de leur ancien PDG, Eric Brousse. On peut comprendre qu'il était plus motivant de travailler avec un dirigeant qui menait son entreprise au succès, qui savait écouter et manager ses collaborateurs, plutôt qu'avec la bande declowns pseudo-managers actuels.
Surtout quand on connait le brillant parcours de Erick Antony Skora, ancien des Pastis Bergers, et de retour aux manettes.
Côté cours de l'action Belvédère, on a assisté hier à de curieux mouvements : les volumes ont quadruplé par rapport à ces dernières trois semaines, et suite à ces échanges qui ont fortement augmenté dans l'après-midi, le titre a pris plus de 18%, pour cloturer à 33.00 euros. Délit d'initié, énième tentative de manipulation, ou simple emballement passager auto-entretenu?
A priori, on avait des échanges impliquant d'un côté un (des) gros intervant(s) avec en face une multiplicité de petits ordres. Voir sur Euronext ou ici le détail des ordres.
Un nouveau pseudo créé avant-hier, Golem_13, a fugacement fait état de la vente d'une des marques, "Sobieski restant tête de pont devant Marie-Brizard". A prendre avec beaucoup de pincettes, le dit pseudo, créé avant-hier, se révélant être un parfait enfumeur quand il tente de refourguer sa camelote sur Leadmedia Groupe, en prétendant que le RN redevient positif, alors qu'en réalité il passe en perte, malgré une croissance de 90% du CA du à une acquisition...
Rappel : AG de BVD ce lundi
_________________________
Edition du 13/02/2013 : à la demande Erik Skora, qui m'adresse par mail une demande de purge de certaines informations dont il juge qu'elles ont un caractère personnel, demande faite au titre de l'article 40 de la loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, une phrase de l'article a été supprimée.
Pour les nostalgiques de Marie-Brizard et de Moncigale, qui savent ce que "Patron" veut dire, à lire sur http://www.rayon-boissons.com/Portraits/Eric-Brousse-President-directeur-general-de-Gabriel-Meffre-16456 une interview de leur ancien PDG, Eric Brousse. On peut comprendre qu'il était plus motivant de travailler avec un dirigeant qui menait son entreprise au succès, qui savait écouter et manager ses collaborateurs, plutôt qu'avec la bande de
Surtout quand on connait le brillant parcours de Erick Antony Skora, ancien des Pastis Bergers, et de retour aux manettes.
Côté cours de l'action Belvédère, on a assisté hier à de curieux mouvements : les volumes ont quadruplé par rapport à ces dernières trois semaines, et suite à ces échanges qui ont fortement augmenté dans l'après-midi, le titre a pris plus de 18%, pour cloturer à 33.00 euros. Délit d'initié, énième tentative de manipulation, ou simple emballement passager auto-entretenu?
A priori, on avait des échanges impliquant d'un côté un (des) gros intervant(s) avec en face une multiplicité de petits ordres. Voir sur Euronext ou ici le détail des ordres.
Un nouveau pseudo créé avant-hier, Golem_13, a fugacement fait état de la vente d'une des marques, "Sobieski restant tête de pont devant Marie-Brizard". A prendre avec beaucoup de pincettes, le dit pseudo, créé avant-hier, se révélant être un parfait enfumeur quand il tente de refourguer sa camelote sur Leadmedia Groupe, en prétendant que le RN redevient positif, alors qu'en réalité il passe en perte, malgré une croissance de 90% du CA du à une acquisition...
Rappel : AG de BVD ce lundi
_________________________
Edition du 13/02/2013 : à la demande Erik Skora, qui m'adresse par mail une demande de purge de certaines informations dont il juge qu'elles ont un caractère personnel, demande faite au titre de l'article 40 de la loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, une phrase de l'article a été supprimée.
mardi 25 octobre 2011
BELVEDERE : revue du web - source sur les vodkas polonaises
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A découvrir, pour ceux qui le connaitraient pas déjà, le site parkiet.com.
Il regorge de données :
sur les classements des vodkas polonaises en valeur (Sobieski : 15ème rang mondial et 8ème rang en Pologne ; Krupnik 25 ème rang mondial, et devenu deuxième en Pologne), les hausses de prix prévues par Belvédère et CDEC cet été, sur la baisse prévue de 5% du marché de la vodka d'ici la fin de l'année et les hausses corrélatives de ventes de vin, de whyskies, et....d'eau.
Les arbitragistes pourront y suivre le cours de l'action sur le marché polonais.
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A découvrir, pour ceux qui le connaitraient pas déjà, le site parkiet.com.
Il regorge de données :
sur les classements des vodkas polonaises en valeur (Sobieski : 15ème rang mondial et 8ème rang en Pologne ; Krupnik 25 ème rang mondial, et devenu deuxième en Pologne), les hausses de prix prévues par Belvédère et CDEC cet été, sur la baisse prévue de 5% du marché de la vodka d'ici la fin de l'année et les hausses corrélatives de ventes de vin, de whyskies, et....d'eau.
Les arbitragistes pourront y suivre le cours de l'action sur le marché polonais.
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Technofirst : un brevet acheté 2,6 millions d'euros.
Le PDG de Technofirst est un brillant chercheur. Quand il ne pompe pas les idées des autres, il invente de son côté de nouveaux dispositifs destinés à atténuer le bruit.
Fin 2009, il dépose ainsi un brevet pour un sèche-cheveux "silencieux". En février 2010, l'inventeur reprend sa casquette de Président du Conseil d'Administration, et fait acheter par Technofirst ledit brevet pour la somme de 3.1 millions d'euros. Et ce en s'appuyant sur une décision prise en AG 2009. Vous n'avez pas vu cette décision dans les résolutions de l'AG 2009? Pas de panique, vous n'êtes pas le seul. Personne n'a jamais autorisé un tel achat au titre des conventions règlementées. Mais la somme est quand même inscrite en compte-courant, au nom de l'inventeur. Le même jour, le CA décide de faire une augmentation de capital de 1 M€, soit 468.057 actions, par compensation de créances. Habile façon de ne pas faire expertiser un apport en nature.
En juin 2010, le Conseil d'Administration se pose des questions : il vaut combien, ce brevet acquis 3.1 M€? Et il décide de la faire évaluer. Le cabinet GERMAIN MOREAU est un peu moins optimiste que le PDG. Il rend son rapport en aout 2010. Ce sera 2.4 M€. On ne sait pas sur quelles bases, le dit rapport ayant été tenu secret. Bref, il faut annuler la vente faite en février, et l'AK décidée le même jour.
Mais le CA de Technofirst, représenté par son PDG, considère que la détention de ce brevet est vital pour la société. Pourquoi ne pas avoir acheté sa licence d'exploitation? Mystère. Cela revient presque au même, sauf que, s'agissant d'une licence, la société aurait versé annuellement des royalties. Et aurait été plus libre de cesser les paiements s'il s'était avéré que le brevet n'était pas exploitable. Ou que l'invention n'était pas brevetable.
Donc, Technofirst va acheter le brevet. Un quelconque CAC aurait-il averti le dirigeant que, s'agissant d'apport en nature, l'intervention d'un Commissaire aux Apports était obligatoire? Toujours est-il que Technofirst fait une demande de nomination d'un Commissaire aux Apports. Et c'est Monsieur Robert Ollivier qui est désigné, le 27 juillet, soit avant que soient connues l'évaluation du cabinet GERMAIN MOREAU.
Naturellement, le Commissaire aux Apports est plus féru de flux financiers que de composants technologiques. Il prend donc connaissance du rapport du cabinet Germain Beau. Et délivre le 30 septembre son rapport, qui selon la parole de Technofirst, confirme la valeur du brevet. Charge à Technofirst de présenter ce rapport à sa prochaine AG, pour faire voter une augmentation de capital libérable par apport en nature, celle-ci n'ayant jamais été autorisée au préalable.
Logiquement, la tâche du Commissaire aux Apports s'arrête-là. En effet, selon les normes de la profession, et notamment la norme 7-101 , une fois son rapport rendu, il n'a pas à se préoccuper des évènements pouvant avoir lieu entre la remise de ce rapport et l'Assemblée Générale.
Sauf qu'il y a un gros hic.
Quand un inventeur fait une demande de brevet en France, l'INPI procède à un examen pour vérifier si la demande correspond aux trois critères suivant :
- nouveauté
- activité inventive
- possibilité d'application industrielle.
Et vérifie aussi que l'inventeur a bien fait son travail, en décrivant l'état de l'art de la technique antérieure, et en précisant en quoi ses revendications apportent une nouveauté.
Et le hic, c'est que le 20 Septembre, soit avant le dépôt du rapport du CAA, l'INPI prévient que "l'invention" n'est pas brevetable en l'état. Notamment parce que 8 des 10 revendications ne sont pas ni nouvelles, ni innovantes. Voilà qui aurait du sérieusement réduire l'évaluation du dit brevet. Même si par la suite des contestations étaient possibles. Mais non, le CAA n'a rien trouvé à y redire. Avait-il été informé d'ailleurs? Pour le savoir, il faudrait lire son rapport. Or celui-ci n'a pas été diffusé aux actionnaires. Ni publié.
Le 16 novembre, le Conseil d'Administration, qui lui a forcément été informé, décide de passer outre. Et "autorise la conclusion d'un traité d'apport". Ce qui n'est clairement pas de son ressort. Rappelons que les conventions réglementées doivent être acceptées par les actionnaires, à l'exception du dirigeant concerné. Si l'apport est une AK; c'est encore à l'AGE de l'autoriser.
Le Conseil d'Administration mettra donc ses actionnaires devant le fait accompli. En leur prétextant, lors d'une AGE spéciale tenue en 2011, que cette AK avait autorisée en 2009 (ce qui est faux). Elle poussera même le bouchon un peu plus loin en prétendant aux actionnaires que, le bénéficiaire étant membre fondateur, il aurait pu acquérir en contre-partie des actions au prix nominal, soit à un euro, au lieu des 2.26 euros décidés par lui-même. Le commissaire aux comptes a tiqué. En signalant dans son rapport que tous les documents juridiques ne lui avaient pas été présentés.... Sans que l'on sache s'il a seulement aperçu le rapport du CAA.
Les quelques actionnaires présents à cette AGE (certains ayant préféré assister à l'AGO prévue la semaine suivante)ou ceux informés n'ont pas été contents. Et l'ont fait savoir.
Pour les calmer, le PDG leur a promis de revoir à la hausse le prix d'échange des qu'il s'octroyait contre ce fabuleux brevet. Et a publié au greffe du Tribunal de Commerce l'augmentation de capital. Ce sera 1.163.634 actions. Grâce auxquelles le PDG détient la majorité absolue.
Pour annuler cette AK et revenir au dernier chiffre promis, il faudrait une nouvelle AGE. Nul ne sait quand elle aura lieu. En 2012, peut-être? En attendant, il y a un seul maître à bord. Pour exploiter ce fameux brevet si indispensable qui, promis, juré, va rapporter plein de sous.
Arf! Cela, c'est une autre histoire....
______________________
Sources : PV AG 2009, PVA CA du 10 mars 2011,
Echanges INPI
!
Fin 2009, il dépose ainsi un brevet pour un sèche-cheveux "silencieux". En février 2010, l'inventeur reprend sa casquette de Président du Conseil d'Administration, et fait acheter par Technofirst ledit brevet pour la somme de 3.1 millions d'euros. Et ce en s'appuyant sur une décision prise en AG 2009. Vous n'avez pas vu cette décision dans les résolutions de l'AG 2009? Pas de panique, vous n'êtes pas le seul. Personne n'a jamais autorisé un tel achat au titre des conventions règlementées. Mais la somme est quand même inscrite en compte-courant, au nom de l'inventeur. Le même jour, le CA décide de faire une augmentation de capital de 1 M€, soit 468.057 actions, par compensation de créances. Habile façon de ne pas faire expertiser un apport en nature.
En juin 2010, le Conseil d'Administration se pose des questions : il vaut combien, ce brevet acquis 3.1 M€? Et il décide de la faire évaluer. Le cabinet GERMAIN MOREAU est un peu moins optimiste que le PDG. Il rend son rapport en aout 2010. Ce sera 2.4 M€. On ne sait pas sur quelles bases, le dit rapport ayant été tenu secret. Bref, il faut annuler la vente faite en février, et l'AK décidée le même jour.
Mais le CA de Technofirst, représenté par son PDG, considère que la détention de ce brevet est vital pour la société. Pourquoi ne pas avoir acheté sa licence d'exploitation? Mystère. Cela revient presque au même, sauf que, s'agissant d'une licence, la société aurait versé annuellement des royalties. Et aurait été plus libre de cesser les paiements s'il s'était avéré que le brevet n'était pas exploitable. Ou que l'invention n'était pas brevetable.
Donc, Technofirst va acheter le brevet. Un quelconque CAC aurait-il averti le dirigeant que, s'agissant d'apport en nature, l'intervention d'un Commissaire aux Apports était obligatoire? Toujours est-il que Technofirst fait une demande de nomination d'un Commissaire aux Apports. Et c'est Monsieur Robert Ollivier qui est désigné, le 27 juillet, soit avant que soient connues l'évaluation du cabinet GERMAIN MOREAU.
Naturellement, le Commissaire aux Apports est plus féru de flux financiers que de composants technologiques. Il prend donc connaissance du rapport du cabinet Germain Beau. Et délivre le 30 septembre son rapport, qui selon la parole de Technofirst, confirme la valeur du brevet. Charge à Technofirst de présenter ce rapport à sa prochaine AG, pour faire voter une augmentation de capital libérable par apport en nature, celle-ci n'ayant jamais été autorisée au préalable.
Logiquement, la tâche du Commissaire aux Apports s'arrête-là. En effet, selon les normes de la profession, et notamment la norme 7-101 , une fois son rapport rendu, il n'a pas à se préoccuper des évènements pouvant avoir lieu entre la remise de ce rapport et l'Assemblée Générale.
Sauf qu'il y a un gros hic.
Quand un inventeur fait une demande de brevet en France, l'INPI procède à un examen pour vérifier si la demande correspond aux trois critères suivant :
- nouveauté
- activité inventive
- possibilité d'application industrielle.
Et vérifie aussi que l'inventeur a bien fait son travail, en décrivant l'état de l'art de la technique antérieure, et en précisant en quoi ses revendications apportent une nouveauté.
Et le hic, c'est que le 20 Septembre, soit avant le dépôt du rapport du CAA, l'INPI prévient que "l'invention" n'est pas brevetable en l'état. Notamment parce que 8 des 10 revendications ne sont pas ni nouvelles, ni innovantes. Voilà qui aurait du sérieusement réduire l'évaluation du dit brevet. Même si par la suite des contestations étaient possibles. Mais non, le CAA n'a rien trouvé à y redire. Avait-il été informé d'ailleurs? Pour le savoir, il faudrait lire son rapport. Or celui-ci n'a pas été diffusé aux actionnaires. Ni publié.
Le 16 novembre, le Conseil d'Administration, qui lui a forcément été informé, décide de passer outre. Et "autorise la conclusion d'un traité d'apport". Ce qui n'est clairement pas de son ressort. Rappelons que les conventions réglementées doivent être acceptées par les actionnaires, à l'exception du dirigeant concerné. Si l'apport est une AK; c'est encore à l'AGE de l'autoriser.
Le Conseil d'Administration mettra donc ses actionnaires devant le fait accompli. En leur prétextant, lors d'une AGE spéciale tenue en 2011, que cette AK avait autorisée en 2009 (ce qui est faux). Elle poussera même le bouchon un peu plus loin en prétendant aux actionnaires que, le bénéficiaire étant membre fondateur, il aurait pu acquérir en contre-partie des actions au prix nominal, soit à un euro, au lieu des 2.26 euros décidés par lui-même. Le commissaire aux comptes a tiqué. En signalant dans son rapport que tous les documents juridiques ne lui avaient pas été présentés.... Sans que l'on sache s'il a seulement aperçu le rapport du CAA.
Les quelques actionnaires présents à cette AGE (certains ayant préféré assister à l'AGO prévue la semaine suivante)ou ceux informés n'ont pas été contents. Et l'ont fait savoir.
Pour les calmer, le PDG leur a promis de revoir à la hausse le prix d'échange des qu'il s'octroyait contre ce fabuleux brevet. Et a publié au greffe du Tribunal de Commerce l'augmentation de capital. Ce sera 1.163.634 actions. Grâce auxquelles le PDG détient la majorité absolue.
Pour annuler cette AK et revenir au dernier chiffre promis, il faudrait une nouvelle AGE. Nul ne sait quand elle aura lieu. En 2012, peut-être? En attendant, il y a un seul maître à bord. Pour exploiter ce fameux brevet si indispensable qui, promis, juré, va rapporter plein de sous.
Arf! Cela, c'est une autre histoire....
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Sources : PV AG 2009, PVA CA du 10 mars 2011,
Echanges INPI
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jeudi 20 octobre 2011
Technofirst : Théorie du Complot et Usurpation de brevet
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Qu'on se le dise : une vraie "paipite" digne de ce nom fait toujours l'objet de complots divers. Les anciens actionnaires des sociétés citées ici ainsi que sur le blog Loyaltouch le savent bien. Si le cours d'une action baisse, si des intervenants délivrent sur les forums des vérités pas trop agréables à lire, c'est simple : c'est qu'il y a un complot. En général pour racheter la société à bas prix.
Je réalise que j'étais déjà intervenue à ce sujet en 2010 sur boursier.com, le jour à la Direction de Technofirst avait accusé "des personnes mal intentionnées de faire chuter le cours de l'action".
Cet épisode faisait suite à une autre mise en cause d'un employé de la société LODH, en 2008.
Mais Technofirst a encore trouvé plus fort ! Dans une sombre affaire d'usurpation de brevet. Son PDG, qui entretenait alors des relations d'affaires avec R. et V., les détenteur d'un brevet déposé en France, n'avait rien trouvé de mieux que, une fois connues ses caractéristiques, de proposer à Saint-Gobain le fruit de ses travaux, le prétendant issu "d'une licence acquise auprès du CNRS". Puis de déposer un brevet analogue à son nom et celui de Saint-Gobain. Au niveau européen.
Pour discréditer l'un des deux co-propriétaires du brevet initial, qui avaient attaqué en justice pour faire valoir leurs droits, le PDG de Technofirst avait fait circuler dans l'entreprise une note comportant les éléments suivants :
Ainsi, une personne qui revendique ses droits devient un horrible comploteur dont "tout laisse à penser" qu'il fait partie de réseaux d'espionnage surveillés par la DST?
Monsieur V. avait aussi porté plainte pour diffamation, au vu de cette note. Hélas, la diffusion n'ayant pas été jugée publique, cette accusation n'a pas tenu.
Mais Technofirst et Saint-Gobain ont tout de même été condamnés en 2007 à verser aux plaignants 50.000 euros de DI, 10.000 euros au titre de l'article 700, ainsi qu'aux dépens, pour usurpation de brevet....
Je parie que les comploteurs avaient initié cette plainte en revendication de leurs droits juste pour déstabiliser Technofirst.
Nota : la Direction de Saint-Gobain a revendu ses droits à Technofirst en 2006, qui continue de verser des redevances au titre du brevet européen EP1031256. Sachant qu'elle a été déchue de ses droits au plan français.
Source : base jurisprudence de l'INPI.
Nota : l'INPI n'autorise pas la publication de liens renvoyant sur son site sans autorisation préalable, pour ceux que j'entends déjà dire que "il n'y a pas de source". Faites une recherche sur Technofirst.
Qu'on se le dise : une vraie "paipite" digne de ce nom fait toujours l'objet de complots divers. Les anciens actionnaires des sociétés citées ici ainsi que sur le blog Loyaltouch le savent bien. Si le cours d'une action baisse, si des intervenants délivrent sur les forums des vérités pas trop agréables à lire, c'est simple : c'est qu'il y a un complot. En général pour racheter la société à bas prix.
Je réalise que j'étais déjà intervenue à ce sujet en 2010 sur boursier.com, le jour à la Direction de Technofirst avait accusé "des personnes mal intentionnées de faire chuter le cours de l'action".
Cet épisode faisait suite à une autre mise en cause d'un employé de la société LODH, en 2008.
Mais Technofirst a encore trouvé plus fort ! Dans une sombre affaire d'usurpation de brevet. Son PDG, qui entretenait alors des relations d'affaires avec R. et V., les détenteur d'un brevet déposé en France, n'avait rien trouvé de mieux que, une fois connues ses caractéristiques, de proposer à Saint-Gobain le fruit de ses travaux, le prétendant issu "d'une licence acquise auprès du CNRS". Puis de déposer un brevet analogue à son nom et celui de Saint-Gobain. Au niveau européen.
Pour discréditer l'un des deux co-propriétaires du brevet initial, qui avaient attaqué en justice pour faire valoir leurs droits, le PDG de Technofirst avait fait circuler dans l'entreprise une note comportant les éléments suivants :
" Suite à une réunion avec Monsieur B de la DST ( Direction de la Surveillance du Territoire), qui a pour mission entre autre de lutter contre les réseaux d'espionnage industriel des pays asiatiques, nous avons appris l'existence de Réseaux de Surveillance Privés ( RSP) qui récupèrent le savoir faire de la technologie française.
Tout laisse à penser que Monsieur L et Monsieur V pourraient en faire partie. On
cherche à déstabiliser TECHNOFIRST... Avec l'affaire Saint-Gobain Vitrage, nous
en avons eu un exemple concret: Monsieur V revendique l'idée du haut-parleur
linéaire pour le double-vitrage actif, et remet en cause le brevet ..."
Ainsi, une personne qui revendique ses droits devient un horrible comploteur dont "tout laisse à penser" qu'il fait partie de réseaux d'espionnage surveillés par la DST?
Monsieur V. avait aussi porté plainte pour diffamation, au vu de cette note. Hélas, la diffusion n'ayant pas été jugée publique, cette accusation n'a pas tenu.
Mais Technofirst et Saint-Gobain ont tout de même été condamnés en 2007 à verser aux plaignants 50.000 euros de DI, 10.000 euros au titre de l'article 700, ainsi qu'aux dépens, pour usurpation de brevet....
Je parie que les comploteurs avaient initié cette plainte en revendication de leurs droits juste pour déstabiliser Technofirst.
Nota : la Direction de Saint-Gobain a revendu ses droits à Technofirst en 2006, qui continue de verser des redevances au titre du brevet européen EP1031256. Sachant qu'elle a été déchue de ses droits au plan français.
Source : base jurisprudence de l'INPI.
Nota : l'INPI n'autorise pas la publication de liens renvoyant sur son site sans autorisation préalable, pour ceux que j'entends déjà dire que "il n'y a pas de source". Faites une recherche sur Technofirst.
mardi 18 octobre 2011
Technofirst : le vent du boulet...
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On apprend aujourd'hui que Technofirst est passée à deux doigts de la liquidation judiciaire, suite à ses opérations de cavalerie avec la société IDEAC en 2005 et 2006.
Le pire n'a été évité que grâce à une transaction conclue en mai 2011 avec le mandataire à la LJ de IDEAC, aux termes de laquelle TF a versé une indemnité d'un montant non communiqué, contre abandon de l'extension de procédure.
Par ailleurs, pour éviter entre autres d'afficher une perte de 0.6 M€ sur le solde des opérations croisées avec Apollo Acoustics -Technofirst America effectuées en 2007, le PDG C.Carme s'est porté caution en 2010 des sommes en question.
(Apollo Acoustics, à qui la société avait annoncé dans un premier temps avoir acheté des brevets, puis dans un second temps penser à y prendre une participation, semble n'avoir plus d'existence, à part une vague page en construction depuis 2010 sur le site de Technofirst elle-même).
Après ces deux mésaventures, pensez-vous que TF en a tiré les leçons?
Et bien rien n'est moins sûr! Les actionnaires de la valeur ont intérêt à suivre avec attention les opérations passées avec la société Concept System. Une société de négoce domiciliée à Sophia Antipolis, et qui affiche depuis 2009 une explosion de son activité. La société, qui n'a pas de salariés, semble avoir pour seul rôle de commander des études qu'elle refacture à des tiers.
Cette société est partenaire de Technofirst, dans un petit projet de recherche "SECAP" subventionné par le pôle Pégase de la région PACA. Son site web, http://www.Conceptsystem.fr est administré par la responsable de communication de Technofirst.
Sur le plan de l'activité de recherche, on notera avec intérêt les écritures comptables rectificatives passées sur les amortissements des brevets. Qui traduisent d'une part la mise au rebut de certains d'entre eux, abandonnés , et d'autre part la constatation que certains d'entre eux ont bien été achetés sur les années antérieures mais n'ont jamais fait l'objet d'un début d'exploitation.
Enfin, on méditera sur les deux dernières remarques du CAC :
- caractère inexact de certaines informations du rapport de gestion relatives aux délais de paiement
- éléments juridiques relatifs à la dernière AK (brevet sèche-cheveux) non communiqués, et ne permettant de valider la répartition du capital (peu étonnant vu l'imbroglio juridique de cette AK par apport en nature, non autorisée au préalable)
On comprend mieux à la lecture de ce rapport pourquoi la société refusait de communiquer ses comptes complets aux actionnaires qui en faisaient la demande....
Sources : comptes, rapport de gestion et rapport du CAC parus ce jour
.
On apprend aujourd'hui que Technofirst est passée à deux doigts de la liquidation judiciaire, suite à ses opérations de cavalerie avec la société IDEAC en 2005 et 2006.
Le pire n'a été évité que grâce à une transaction conclue en mai 2011 avec le mandataire à la LJ de IDEAC, aux termes de laquelle TF a versé une indemnité d'un montant non communiqué, contre abandon de l'extension de procédure.
Par ailleurs, pour éviter entre autres d'afficher une perte de 0.6 M€ sur le solde des opérations croisées avec Apollo Acoustics -Technofirst America effectuées en 2007, le PDG C.Carme s'est porté caution en 2010 des sommes en question.
(Apollo Acoustics, à qui la société avait annoncé dans un premier temps avoir acheté des brevets, puis dans un second temps penser à y prendre une participation, semble n'avoir plus d'existence, à part une vague page en construction depuis 2010 sur le site de Technofirst elle-même).
Après ces deux mésaventures, pensez-vous que TF en a tiré les leçons?
Et bien rien n'est moins sûr! Les actionnaires de la valeur ont intérêt à suivre avec attention les opérations passées avec la société Concept System. Une société de négoce domiciliée à Sophia Antipolis, et qui affiche depuis 2009 une explosion de son activité. La société, qui n'a pas de salariés, semble avoir pour seul rôle de commander des études qu'elle refacture à des tiers.
Cette société est partenaire de Technofirst, dans un petit projet de recherche "SECAP" subventionné par le pôle Pégase de la région PACA. Son site web, http://www.Conceptsystem.fr est administré par la responsable de communication de Technofirst.
Sur le plan de l'activité de recherche, on notera avec intérêt les écritures comptables rectificatives passées sur les amortissements des brevets. Qui traduisent d'une part la mise au rebut de certains d'entre eux, abandonnés , et d'autre part la constatation que certains d'entre eux ont bien été achetés sur les années antérieures mais n'ont jamais fait l'objet d'un début d'exploitation.
Enfin, on méditera sur les deux dernières remarques du CAC :
- caractère inexact de certaines informations du rapport de gestion relatives aux délais de paiement
- éléments juridiques relatifs à la dernière AK (brevet sèche-cheveux) non communiqués, et ne permettant de valider la répartition du capital (peu étonnant vu l'imbroglio juridique de cette AK par apport en nature, non autorisée au préalable)
On comprend mieux à la lecture de ce rapport pourquoi la société refusait de communiquer ses comptes complets aux actionnaires qui en faisaient la demande....
Sources : comptes, rapport de gestion et rapport du CAC parus ce jour
vendredi 14 octobre 2011
BELVEDERE : Décision de la Cour d'Appel le 1er décembre
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Les débats ont été très soutenus hier, lors de la séance de la Cour d'Appel de Nîmes, qui devait statuer sur la confusion de patrimoine Moncigale/Belvédère. La décision a été mise en délibéré au 1er décembre 2011.
On rappellera que le 6 décembre, une audience est prévue au Tribunal de Commerce de Nîmes pour faire un "point sur l'activité économique de l'entreprise, avec données économiques les justifiant, sur le renouvellement de la période d'observation ou à défaut liquidation judiciaire".
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Les débats ont été très soutenus hier, lors de la séance de la Cour d'Appel de Nîmes, qui devait statuer sur la confusion de patrimoine Moncigale/Belvédère. La décision a été mise en délibéré au 1er décembre 2011.
On rappellera que le 6 décembre, une audience est prévue au Tribunal de Commerce de Nîmes pour faire un "point sur l'activité économique de l'entreprise, avec données économiques les justifiant, sur le renouvellement de la période d'observation ou à défaut liquidation judiciaire".
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mercredi 12 octobre 2011
BELVEDERE - Revue de Presse - Une synthèse sur l'AFP
Spiritueux: Marie Brizard, le verre de trop pour Belvédère
NIMES, 12 oct 2011 (AFP) - Par Pierre PRATABUY
Trois doses de dette, une de Marie Brizard, un doigt de vodka polonaise chère à Bruce Willis et un zeste de fonds d'investissement: les ingrédients du feuilleton Belvédère forment un drôle de cocktail pour le groupe de spiritueux en difficulté financière.
Dernier coup de théâtre, mardi: le remplacement du PDG historique Jacques Rouvroy, qui quitte l'entreprise pour "raisons personnelles", par son bras droit Krzysztof Trylinski, cofondateur du groupe.
Deux jours avant que la cour d'appel de Nîmes réexamine, jeudi, la validité de la sauvegarde de Belvédère, M. Trylinski a également annoncé la cession de deux marques, invitant les créanciers du groupe à négocier pour sauver ses 3.650 emplois, dont 750 en France.
Mais après trois ans de crise, ces derniers ne font plus confiance au propriétaire de l'anisette Marie Brizard, de la vodka Sobieski et du whisky William Peel, qui a cumulé 293 M d'euros de pertes nettes depuis 2008 et compte plus de 600 M EUR de dettes. Des montants qui n'ont pas empêché MM. Rouvroy et Trylinski d'augmenter leur rémunération en 2010.
A sa création en 1991, le groupe fait dans le packaging, flairant un marché pour l'alcool haut de gamme: ses bouteilles de vodka sérigraphiées font un tabac. Au tournant des années 2000, la Pologne privatise ses distilleries et Belvédère se lance dans la production.
Les difficultés commencent en 2006, quand il achète Marie Brizard en empruntant 375 M EUR sur le marché américain sous forme d'obligations à taux variable ("floating rate notes", FRN). Dès 2007, il revend deux marques dont Pulco à Orangina, pour racheter ses actions dans le cadre d'un conflit avec leur principal détenteur, CL Financial, un fonds de Trinidad et Tobago que le groupe sort de son capital.
"Ils se sont surendettés en payant Marie Brizard trop cher et en cédant aussitôt les actifs les plus rentables", déplorent les créanciers aujourd'hui.
Surtout, Belvédère viole des clauses de l'emprunt obligataire, qui prévoyait que l'argent de la vente d'actifs soit réinvesti ou serve à rembourser les détenteurs de FRN. Les agences de notation sanctionnent le groupe, la valeur de ses obligations perd jusqu'à 80% et son action chute en Bourse.
Des "rapaces", selon Belvédère, arrivent alors pour racheter de la dette à bas prix. Parmi eux, le fonds américain Oaktree Capital, qui possède une activité de vodka en Pologne et lorgnerait sur Sobieski, 7e marque mondiale dont l'acteur américain Bruce Willis fait la promotion depuis qu'il est devenu actionnaire de Belvédère fin 2009.
"Ils racontent une histoire qui les arrange pour gagner du temps", dément un porte-parole d'investisseurs détenant plus de 60% de la dette du groupe, dont Oaktree. "On s'en tient aux faits: ils ont bravé des interdits et les créanciers, qui n'ont rien perçu depuis l'été 2008, veulent être remboursés".
A cette date, Belvédère s'en remet à la justice: le tribunal de commerce de Beaune, où il a son siège, ouvre une procédure de sauvegarde. Fin 2009, un plan rééchelonne la dette sur dix ans, revente de Marie Brizard à la clef.
Fin 2010, le groupe peine cependant à honorer sa première échéance de remboursement et les créanciers lui reprochent de ne pas respecter ses engagements sur Marie Brizard. Ils l'attaquent en justice et la cour d'appel de Dijon met fin à la sauvegarde en juin 2011.
"On s'est fait enfumer sur le calendrier des cessions", dénonce M. Rouvroy.
Mais le feuilleton rebondit dans le Gard, où Belvédère obtient une nouvelle sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Nîmes, via une filiale de Marie Brizard, la maison de vins Moncigale. Le parquet a fait appel de cette décision, dans laquelle les créanciers ne voient qu'une "manipulation" pour sauver la holding sur le dos des filiales.
"On en a marre d'être ponctionné", déplore un délégué syndical chez Moncigale, où un emploi sur trois a disparu depuis 2007 et où on redoute désormais une faillite du groupe.
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NIMES, 12 oct 2011 (AFP) - Par Pierre PRATABUY
Trois doses de dette, une de Marie Brizard, un doigt de vodka polonaise chère à Bruce Willis et un zeste de fonds d'investissement: les ingrédients du feuilleton Belvédère forment un drôle de cocktail pour le groupe de spiritueux en difficulté financière.
Dernier coup de théâtre, mardi: le remplacement du PDG historique Jacques Rouvroy, qui quitte l'entreprise pour "raisons personnelles", par son bras droit Krzysztof Trylinski, cofondateur du groupe.
Deux jours avant que la cour d'appel de Nîmes réexamine, jeudi, la validité de la sauvegarde de Belvédère, M. Trylinski a également annoncé la cession de deux marques, invitant les créanciers du groupe à négocier pour sauver ses 3.650 emplois, dont 750 en France.
Mais après trois ans de crise, ces derniers ne font plus confiance au propriétaire de l'anisette Marie Brizard, de la vodka Sobieski et du whisky William Peel, qui a cumulé 293 M d'euros de pertes nettes depuis 2008 et compte plus de 600 M EUR de dettes. Des montants qui n'ont pas empêché MM. Rouvroy et Trylinski d'augmenter leur rémunération en 2010.
A sa création en 1991, le groupe fait dans le packaging, flairant un marché pour l'alcool haut de gamme: ses bouteilles de vodka sérigraphiées font un tabac. Au tournant des années 2000, la Pologne privatise ses distilleries et Belvédère se lance dans la production.
Les difficultés commencent en 2006, quand il achète Marie Brizard en empruntant 375 M EUR sur le marché américain sous forme d'obligations à taux variable ("floating rate notes", FRN). Dès 2007, il revend deux marques dont Pulco à Orangina, pour racheter ses actions dans le cadre d'un conflit avec leur principal détenteur, CL Financial, un fonds de Trinidad et Tobago que le groupe sort de son capital.
"Ils se sont surendettés en payant Marie Brizard trop cher et en cédant aussitôt les actifs les plus rentables", déplorent les créanciers aujourd'hui.
Surtout, Belvédère viole des clauses de l'emprunt obligataire, qui prévoyait que l'argent de la vente d'actifs soit réinvesti ou serve à rembourser les détenteurs de FRN. Les agences de notation sanctionnent le groupe, la valeur de ses obligations perd jusqu'à 80% et son action chute en Bourse.
Des "rapaces", selon Belvédère, arrivent alors pour racheter de la dette à bas prix. Parmi eux, le fonds américain Oaktree Capital, qui possède une activité de vodka en Pologne et lorgnerait sur Sobieski, 7e marque mondiale dont l'acteur américain Bruce Willis fait la promotion depuis qu'il est devenu actionnaire de Belvédère fin 2009.
"Ils racontent une histoire qui les arrange pour gagner du temps", dément un porte-parole d'investisseurs détenant plus de 60% de la dette du groupe, dont Oaktree. "On s'en tient aux faits: ils ont bravé des interdits et les créanciers, qui n'ont rien perçu depuis l'été 2008, veulent être remboursés".
A cette date, Belvédère s'en remet à la justice: le tribunal de commerce de Beaune, où il a son siège, ouvre une procédure de sauvegarde. Fin 2009, un plan rééchelonne la dette sur dix ans, revente de Marie Brizard à la clef.
Fin 2010, le groupe peine cependant à honorer sa première échéance de remboursement et les créanciers lui reprochent de ne pas respecter ses engagements sur Marie Brizard. Ils l'attaquent en justice et la cour d'appel de Dijon met fin à la sauvegarde en juin 2011.
"On s'est fait enfumer sur le calendrier des cessions", dénonce M. Rouvroy.
Mais le feuilleton rebondit dans le Gard, où Belvédère obtient une nouvelle sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Nîmes, via une filiale de Marie Brizard, la maison de vins Moncigale. Le parquet a fait appel de cette décision, dans laquelle les créanciers ne voient qu'une "manipulation" pour sauver la holding sur le dos des filiales.
"On en a marre d'être ponctionné", déplore un délégué syndical chez Moncigale, où un emploi sur trois a disparu depuis 2007 et où on redoute désormais une faillite du groupe.
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BELVEDERE - Revue de Presse. Interview de KT dans le Midi-Libre
Mensonges et cynisme sont toujours au RDV, dans cet interview que K. Trylinski a accordé au Midi-libre :
Morceaux choisis :
"Cette procédure permet enfin d'amener nos chers créanciers à la table des négociations. Ils ne peuvent plus fuir"
Réellement? Ils n'avaient pas déjà négocié dans le cadre du premier plan de sauvegarde, en acceptant l'étalement de leurs créances?
Ils n'avaient pas déjà accepté le second round de négociations sous l'égide du TC de Dijon? Négociations que le même K Trylinski s'est empressé de rompre en plaidant pour une confusion de patrimoine avec Moncigale?
"Aujourd'hui, mon salaire est de 360.000 par an, et on a eu une prime de 200.000 euros sur 3 ans"
Je veux bien que 360.000 euros soit par la part fixe, mais la prime sur 3 ans, c'est incompréhensible. Les rémunérations des deux années précédentes était déjà de 420.000 euros. La différence c'étaient des primes sur 0 avant Jésus-Christ?
Peu importe. Plus de 35% d'augmentation en 2011, on a du mal à en comprendre les justifications économiques vu les résultats peu brillants en termes financiers et de suppression d'emploi. (-12% de salariés cette année).
"On n'a jamais licencié à Moncigale".
Là, ce n'est pas du mensonge. Juste du cynisme. Car il y a d'autres moyens que les licenciements pour supprimer des emplois. Lorsque les syndicats disent qu'un tiers des emplois a été supprimé, je veux bien les croire sans aller vérifier dans l'historique des comptes. Car entre les gens écoeurés par l'arrivée de la nouvelle Direction , et qui ont démissionné, et les CDD non renouvelés, on est pas loin du compte.
"Nous ne sommes pas spéculateurs, mais des industriels"
Mouais... Sauf qu'un industriel, il ne passe pas son temps à spéculer sur le cours de ses propres actions. BVD, rien que pour 2010, c'est pour 12 M€ d'actions achetées, et 16,7 M€ d'actions vendues.... Et une condamnation de l'AMF pour manipulation de cours.
Non Monsieur. Un industriel, avec l'argent de sa société, il paie ses créanciers.
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Morceaux choisis :
"Cette procédure permet enfin d'amener nos chers créanciers à la table des négociations. Ils ne peuvent plus fuir"
Réellement? Ils n'avaient pas déjà négocié dans le cadre du premier plan de sauvegarde, en acceptant l'étalement de leurs créances?
Ils n'avaient pas déjà accepté le second round de négociations sous l'égide du TC de Dijon? Négociations que le même K Trylinski s'est empressé de rompre en plaidant pour une confusion de patrimoine avec Moncigale?
"Aujourd'hui, mon salaire est de 360.000 par an, et on a eu une prime de 200.000 euros sur 3 ans"
Je veux bien que 360.000 euros soit par la part fixe, mais la prime sur 3 ans, c'est incompréhensible. Les rémunérations des deux années précédentes était déjà de 420.000 euros. La différence c'étaient des primes sur 0 avant Jésus-Christ?
Peu importe. Plus de 35% d'augmentation en 2011, on a du mal à en comprendre les justifications économiques vu les résultats peu brillants en termes financiers et de suppression d'emploi. (-12% de salariés cette année).
"On n'a jamais licencié à Moncigale".
Là, ce n'est pas du mensonge. Juste du cynisme. Car il y a d'autres moyens que les licenciements pour supprimer des emplois. Lorsque les syndicats disent qu'un tiers des emplois a été supprimé, je veux bien les croire sans aller vérifier dans l'historique des comptes. Car entre les gens écoeurés par l'arrivée de la nouvelle Direction , et qui ont démissionné, et les CDD non renouvelés, on est pas loin du compte.
"Nous ne sommes pas spéculateurs, mais des industriels"
Mouais... Sauf qu'un industriel, il ne passe pas son temps à spéculer sur le cours de ses propres actions. BVD, rien que pour 2010, c'est pour 12 M€ d'actions achetées, et 16,7 M€ d'actions vendues.... Et une condamnation de l'AMF pour manipulation de cours.
Non Monsieur. Un industriel, avec l'argent de sa société, il paie ses créanciers.
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Technofirst : un modèle économique orienté sur la recherche subventionnée
Technofirst est spécialisée dans le développement de technologies de lutte contre les nuisances sonores, du bouchon d'oreille au casque en passant par les parois antibruits. Son PDG, Christian Carme, a longtemps travaillé dans la Recherche, au CNRS, avant de créer Technofirst il y a onze ans. Il vise à passer d'un modèle de recherche pure, où la société multiplie les signes de reconnaissance, à un modèle de société commerciale de production.
Mais le cap est terriblement dur à franchir, et l'on peut se demander si la société y parviendra un jour.
1. Un chiffre d'Affaires majoritairement composé de subventions
Les derniers chiffres complets publiés par la société concernent l'exercice 2009, la société manifestant de grandes réticences à communiquer sur les éléments 2010, y compris vis-à-vis de ses actionnaires.
Dans un Business Plan diffusé par Arkéon Finance à des investisseurs potentiels en 2009, la société disait prévoir pour cette même année un CA partagé entre 71% pour la vente de produits, et 29% pour la vente de services, dont études.
L'analyse des chiffres réels donne la répartition suivante, sachant qu'ont été distinguées les études pour comptes de clients du secteur privé, non subventionnées, et celles financées par la CEE :
- Vente de produits France = 54 Ke
- vente de produits export = 567 Ke
- Vente de services France = 102 Ke
- Vente de services export = 202 Ke
- Subventions CEE = 1.199 Ke
- Quote part des études non subventionnées, à déduire = 1.199 Ke
Total du CA, avant déduction des productions non subventionnées non vendues = 3.324 Ke
Les prévisions du business plan faisaient apparaitre un chiffre d'affaires total 5.5 M€, dont 3.9 M€ pour la vente de produits. On voit qu'on en est loin, et que c'est la partie vente de produits qui pêche particulièrement, la CA prévu pour les études ayant lui été quasiment respecté.
(Pour ceux qui n'auraient pas consulté les annexes des comptes, la répartition ci-dessus, bien que peu orthodoxe, et d'ailleurs soulignée par les CAC, est le reflet exact de la façon qu'à Technofirst d'enregistrer son CA. La présentation en a été conservée afin de ne pas introduire de biais entre le CA réel réalisé par la société et celui affiché).
La majeure partie du CA étant réalisé via des subventions de 50% sur études, on pourrait s'attendre à des résultats en pertes. Il n'en est rien, la société bénéficiant tous les ans de Crédit d'Impôt Recherche : 622 Ke en 2009, permettant d'afficher un RN de 498 K€.
Et pourtant les projets abondent. On y reviendra.
2. Un Gap culturel entre le PDG et ses actionnaires
Le PDG considère ses actionnaires comme de simples bailleurs de fonds, qui n'ont pas à s'inquiéter des opérations en capial puisque lui est majoritaire, ni à s'attendre à un quelconque retour sur investissement. A cet égard, un passage dans sa lettre de voeux 2011 est particulièrement révélatrice de son mode de pensée :
Dans le même esprit, il a procédé en 2011 à un une augmentation de capital par apports en nature (apport du brevet "sèche-cheveux silencieux"), qui a très fortement dilué les actionnaires. Outre le fait que cette AK ait été faite sans leur autorisation, les actionnaires qui ont appris incidemment cette opération se sont émus lors de l'AGE de juin du prix retenu pour fixer la base de conversion, 2.26 euros, alors que l'action cotait autour de 4 euros à cette époque. Selon des propos relatés sur Boursorama, le PDG aurait donné l'impression de ne pas s'être rendu compte de l'impact pour les actionnaires, et aurait proposé de revoir à la baisse le nombre d'actions qu'il s'était accordé. Sujet particulièrement sensible, l'AK ayant été finalisée, et tout retour arrière étant exclu sans une nouvelle AG : on ne trouve d'ailleurs plus trace de cette promesse sur le site de la société. Et les apports à ce sujet sur Boursorama ont été censurés. Les conditions de cette AK seront développées plus en détail dans un article ultérieur.
Alors que dans le Business Plan proposé aux investisseurs en 2009, une seule augmentation de capital de 1.3 M€ était prévue jusqu'à fin 2012, pour nombre total d'actions de 1.635.217, à ce jour, le nombre d'actions atteint 2.265.390. Et le principe d'une nouvelle AK de 6 millions d'euros a été voté lors de la dernière AGE séparée.
De quoi diluer encore plus les actionnaires, alors que la société est loin de respecter son BP. Et de leur faire douter de la volonté du PDG de les associer à la réussite de l'entreprise. Puisque même la contrepartie du cash nécessaire au développement n'a pas été obtenue.
Toujours sur le thème du respect des actionnaires, rares voire inexistants ont été ceux qui ont pu se procurer les comptes complets. Et il est nécessaire de passer par l'avocat de la société, qui multiplie les embûches, pour tenter de se les faire communiquer. Une conception de la communication très singulière, dont on ne sait si elle résulte d'un manque de culture économique, ou d'une volonté de masquer la réalité. Il faut dire que même la société se perd quelquefois dans ses opérations. Le PV du CA du juin 2010, qui constatait avoir omis une AK faite fin 2009 dans ses déclarations au Greffe, est à cet égard symptomatique...
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Autre article publié sur Technofirst : http://newsgolog.blogspot.com/2011/10/technofirst-une-nouvelle-nominee-au.html
Mais le cap est terriblement dur à franchir, et l'on peut se demander si la société y parviendra un jour.
1. Un chiffre d'Affaires majoritairement composé de subventions
Les derniers chiffres complets publiés par la société concernent l'exercice 2009, la société manifestant de grandes réticences à communiquer sur les éléments 2010, y compris vis-à-vis de ses actionnaires.
Dans un Business Plan diffusé par Arkéon Finance à des investisseurs potentiels en 2009, la société disait prévoir pour cette même année un CA partagé entre 71% pour la vente de produits, et 29% pour la vente de services, dont études.
L'analyse des chiffres réels donne la répartition suivante, sachant qu'ont été distinguées les études pour comptes de clients du secteur privé, non subventionnées, et celles financées par la CEE :
- Vente de produits France = 54 Ke
- vente de produits export = 567 Ke
- Vente de services France = 102 Ke
- Vente de services export = 202 Ke
- Subventions CEE = 1.199 Ke
- Quote part des études non subventionnées, à déduire = 1.199 Ke
Total du CA, avant déduction des productions non subventionnées non vendues = 3.324 Ke
Les prévisions du business plan faisaient apparaitre un chiffre d'affaires total 5.5 M€, dont 3.9 M€ pour la vente de produits. On voit qu'on en est loin, et que c'est la partie vente de produits qui pêche particulièrement, la CA prévu pour les études ayant lui été quasiment respecté.
(Pour ceux qui n'auraient pas consulté les annexes des comptes, la répartition ci-dessus, bien que peu orthodoxe, et d'ailleurs soulignée par les CAC, est le reflet exact de la façon qu'à Technofirst d'enregistrer son CA. La présentation en a été conservée afin de ne pas introduire de biais entre le CA réel réalisé par la société et celui affiché).
La majeure partie du CA étant réalisé via des subventions de 50% sur études, on pourrait s'attendre à des résultats en pertes. Il n'en est rien, la société bénéficiant tous les ans de Crédit d'Impôt Recherche : 622 Ke en 2009, permettant d'afficher un RN de 498 K€.
Et pourtant les projets abondent. On y reviendra.
2. Un Gap culturel entre le PDG et ses actionnaires
Le PDG considère ses actionnaires comme de simples bailleurs de fonds, qui n'ont pas à s'inquiéter des opérations en capial puisque lui est majoritaire, ni à s'attendre à un quelconque retour sur investissement. A cet égard, un passage dans sa lettre de voeux 2011 est particulièrement révélatrice de son mode de pensée :
"(...)Il m’est aussi reproché de procéder à des augmentations de capital et donc de diluer les actionnaires. Cette question me paraît étrange, car s’il y a bien une personne qui devrait s’inquiéter de la dilution, c’est le fondateur de l’entreprise... Or, sans augmentation de capital massive, nous n’aurons pas « le carburant nécessaire pour faire décoller notre fusée ». Aujourd’hui, des contrats très importants comme Porsche sont là et nous avons pour la première fois une réelle chance d’élargir la dimension de notre PME dont le CA est basé essentiellement sur les études pour passer à un CA de dimension industrielle tout en gardant notre capacité de recherche et de développement.
La dilution serait un sujet d’inquiétude si les dividendes étaient reversés chaque année. Or, il n’est pas envisageable de verser des dividendes tant que nous sommes en croissance et en phase d’investissement. "
Dans le même esprit, il a procédé en 2011 à un une augmentation de capital par apports en nature (apport du brevet "sèche-cheveux silencieux"), qui a très fortement dilué les actionnaires. Outre le fait que cette AK ait été faite sans leur autorisation, les actionnaires qui ont appris incidemment cette opération se sont émus lors de l'AGE de juin du prix retenu pour fixer la base de conversion, 2.26 euros, alors que l'action cotait autour de 4 euros à cette époque. Selon des propos relatés sur Boursorama, le PDG aurait donné l'impression de ne pas s'être rendu compte de l'impact pour les actionnaires, et aurait proposé de revoir à la baisse le nombre d'actions qu'il s'était accordé. Sujet particulièrement sensible, l'AK ayant été finalisée, et tout retour arrière étant exclu sans une nouvelle AG : on ne trouve d'ailleurs plus trace de cette promesse sur le site de la société. Et les apports à ce sujet sur Boursorama ont été censurés. Les conditions de cette AK seront développées plus en détail dans un article ultérieur.
Alors que dans le Business Plan proposé aux investisseurs en 2009, une seule augmentation de capital de 1.3 M€ était prévue jusqu'à fin 2012, pour nombre total d'actions de 1.635.217, à ce jour, le nombre d'actions atteint 2.265.390. Et le principe d'une nouvelle AK de 6 millions d'euros a été voté lors de la dernière AGE séparée.
De quoi diluer encore plus les actionnaires, alors que la société est loin de respecter son BP. Et de leur faire douter de la volonté du PDG de les associer à la réussite de l'entreprise. Puisque même la contrepartie du cash nécessaire au développement n'a pas été obtenue.
Toujours sur le thème du respect des actionnaires, rares voire inexistants ont été ceux qui ont pu se procurer les comptes complets. Et il est nécessaire de passer par l'avocat de la société, qui multiplie les embûches, pour tenter de se les faire communiquer. Une conception de la communication très singulière, dont on ne sait si elle résulte d'un manque de culture économique, ou d'une volonté de masquer la réalité. Il faut dire que même la société se perd quelquefois dans ses opérations. Le PV du CA du juin 2010, qui constatait avoir omis une AK faite fin 2009 dans ses déclarations au Greffe, est à cet égard symptomatique...
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Autre article publié sur Technofirst : http://newsgolog.blogspot.com/2011/10/technofirst-une-nouvelle-nominee-au.html
mardi 11 octobre 2011
BELVEDERE - Démission de Jacques ROUVROY : c'est officiel!
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Attendue depuis juin, et annoncée ici, la démission de Jacques Rouvroy vient d'être officialisée. Non pas sur Infogreffe (c'est un peu tôt), mais l'information a été diffusée sur BusinessWire. La cession de deux marques (dont Sobieski?) est aussi confirmée.
Voici le texte :
.Quelques questions naïves :
1. N'était-ce pas K. Trylinski, alors déjà seul seul aux commandes ("c'est moi qui décide de tout" avait-il déclaré au TC de Nîmes) qui avait fait capoter les négociations avec les créanciers demandées par Jacques Rouvroy au TC de Dijon?
Comme relaté dans l'article "BVD prend les Juges et ses créanciers pour des idiots"
2. Sachant qu'il y a 600 Me de dettes diverses, que quasiment toutes les marques sont nanties, qui va vouloir acheter Sobieski et l'autre marque? Alors que pour un créancier, il suffit d'attendre la LJ de Belvédère?
3. Est-ce que Monsieur Trylinski, en faisant cette annonce l'avant-veille de l'audience en Cour d'Appel, alors que la décision était prise depuis plusieurs mois, pense impressionner les Juges?
4. Est-ce que le montant des indemnités accordées à Jacques Rouvroy figurera bien dans la liste des conventions réglementées à la prochaine AG? On a vu que déjà deux avaient omises : l'acquisition par SVI des titres Prologue détenus initialement par J. Rouvroy, et les transactions avec la société dont ADP est le principal actionnaire. Quid des indemnités? Je suppose que KT prétendra qu'il était trop tard pour intégrer cette convention?
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Attendue depuis juin, et annoncée ici, la démission de Jacques Rouvroy vient d'être officialisée. Non pas sur Infogreffe (c'est un peu tôt), mais l'information a été diffusée sur BusinessWire. La cession de deux marques (dont Sobieski?) est aussi confirmée.
Voici le texte :
11/10/11 07:00 Krzysztof Trylinski nommé PDG de Belvédère
Krzysztof Trylinski nommé PDG de Belvédère
Le conseil d'administration de Belvédère (Paris:BVD) [Euronext Paris : BVD] a décidé de nommer Krzysztof Trylinski au poste de Président-Directeur Général du groupe. Il prend la succession de Jacques Rouvroy, qui quitte l'entreprise et les mandats qu'il y exerçait, pour des raisons personnelles.
Krzysztof Trylinski, 51 ans, a étudié à l'école Polytechnique de Varsovie. Il est le cofondateur de Belvédère en 1991. Il y a notamment créé les marques Chopin, Belvédère et Sobieski. Il était Directeur Général depuis la création de l'entreprise, qui compte aujourd'hui 3.650 salariés dans le monde, dont 750 en France.
Placée sous la protection de la justice commerciale depuis le 21 septembre 2011, Belvédère entame une nouvelle phase de changement. La mise en place d'un nouveau management est un signe fort envoyé tant aux salariés qu'aux clients ainsi qu'aux partenaires de l'entreprise.
Krzysztof Trylinski, Président-Directeur Général de Belvédère, déclare : « Mon premier geste en qualité de PDG va vers nos créanciers, que j'invite solennellement à venir s'asseoir à la table des négociations pour le bien de l'entreprise et la préservation de ses emplois. Mon objectif prioritaire est de désendetter Belvédère. Cela sera rendu possible rapidement par la cession prochaine de deux marques ». Il ajoute : « Je veux que nous nous concentrions sur le c?ur de métier de Belvédère sur lequel il s'est construit internationalement : créer des marques de spiritueux haut de gamme et mondiales ». Krzysztof Trylinski précise : « Face à une dette de 500 millions d'euros, nous affichons un portefeuille de marques qui est valorisée 1 milliard d'euros minimum ». Il conclut : « Je demande à nos créanciers, Oaktree Capital Management -propriétaire de notre concurrent en Pologne- en tête, de bien vouloir négocier une sortie honorable de cette crise que nous subissons avec nos salariés depuis 2008 ».
Afin de renforcer immédiatement la gouvernance, le management de Belvédère proposera à l'assemblée générale mixte du 31 octobre 2011 la nomination d'Erick Antony Skora au poste de Directeur Général Délégué.
Rappels
Au mois de juillet 2011, Monsieur Luc Demarre a démissionné de ses fonctions d'administrateur.
Le 17 septembre 2011, Monsieur Xavier Paper a également démissionné de ses fonctions d'administrateur.
Le 20 septembre 2011, le Conseil d'administration a proposé de nommer à titre provisoire, Madame Katarzyna Paczesniak, en remplacement de Luc Demarre, démissionnaire. Cette nomination sera soumise à l'approbation de l'assemblée générale mixte du 31 octobre 2011.
Lors de la séance du Conseil d'administration du 5 octobre 2011, Monsieur Jacques Rouvroy, Administrateur, Président du Conseil d'administration et Directeur Général de la Société, a démissionné de l'ensemble de ses fonctions. Le Conseil d'administration du 5 octobre 2011 a donc aussitôt décidé de pourvoir à son remplacement, en nommant Monsieur Krzysztof Trylinski, auparavant Directeur Général Délégué, au poste de Président du Conseil d'administration et Directeur Général en remplacement de Monsieur Jacques Rouvroy. La nomination de Monsieur Erick Antony Skora, 52 ans, au poste de Directeur Général Délégué en remplacement de Monsieur Krzysztof Trylinski sera proposé à l'assemblée générale mixte du 31 octobre 2011.
Guillaume Foucault
guillaume.foucault@fd.com
Tél. : +33 1 47 03 68 10
Copyright Business Wire 2011
.Quelques questions naïves :
1. N'était-ce pas K. Trylinski, alors déjà seul seul aux commandes ("c'est moi qui décide de tout" avait-il déclaré au TC de Nîmes) qui avait fait capoter les négociations avec les créanciers demandées par Jacques Rouvroy au TC de Dijon?
Comme relaté dans l'article "BVD prend les Juges et ses créanciers pour des idiots"
2. Sachant qu'il y a 600 Me de dettes diverses, que quasiment toutes les marques sont nanties, qui va vouloir acheter Sobieski et l'autre marque? Alors que pour un créancier, il suffit d'attendre la LJ de Belvédère?
3. Est-ce que Monsieur Trylinski, en faisant cette annonce l'avant-veille de l'audience en Cour d'Appel, alors que la décision était prise depuis plusieurs mois, pense impressionner les Juges?
4. Est-ce que le montant des indemnités accordées à Jacques Rouvroy figurera bien dans la liste des conventions réglementées à la prochaine AG? On a vu que déjà deux avaient omises : l'acquisition par SVI des titres Prologue détenus initialement par J. Rouvroy, et les transactions avec la société dont ADP est le principal actionnaire. Quid des indemnités? Je suppose que KT prétendra qu'il était trop tard pour intégrer cette convention?
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lundi 10 octobre 2011
Technofirst : une nouvelle nominée au blog des paipites
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J'hésitais depuis longtemps, mais la société Technofirst commence à avoir toutes les caractéristiques requises pour figurer en bonne place sur ce blog :
- des informations, pourtant légales, délivrées à contre-coeur par la société
- une censure sévère sur Boursorama
- des résultats certes bénéficiaires, mais qui masquent mal le recours aux AK, subventions européennes et crédits d'impôt-recherche comme sources majeures de financement, alors que la société prétend avoir une activité industrielle
- des financements utilisés en bonne partie pour racheter les brevets élaborés par son PDG,
- des AK par "apport en nature" pas autorisés par l'AG
- des reportings très brouillons, où le PDG se perd dans les AK déjà effectuées
- et un business plan d'enfer, où le PDG prétend produite à lui tout seul plus de sèche-cheveux que Philips sur le marché français...
Bref, à fuire !
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J'hésitais depuis longtemps, mais la société Technofirst commence à avoir toutes les caractéristiques requises pour figurer en bonne place sur ce blog :
- des informations, pourtant légales, délivrées à contre-coeur par la société
- une censure sévère sur Boursorama
- des résultats certes bénéficiaires, mais qui masquent mal le recours aux AK, subventions européennes et crédits d'impôt-recherche comme sources majeures de financement, alors que la société prétend avoir une activité industrielle
- des financements utilisés en bonne partie pour racheter les brevets élaborés par son PDG,
- des AK par "apport en nature" pas autorisés par l'AG
- des reportings très brouillons, où le PDG se perd dans les AK déjà effectuées
- et un business plan d'enfer, où le PDG prétend produite à lui tout seul plus de sèche-cheveux que Philips sur le marché français...
Bref, à fuire !
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vendredi 7 octobre 2011
Ze big Scoupe : Sobieski vaut 10 milliards d'euros selon Bruce Bousson
Bonsoir,
Les comptes 2010 viennent de paraitre à l'instant.Pour ceux que la lecture des 205 pages rebuteraient (610 pages avec les pages blanches intercalaires en ce qui me concerne), un gros tuyau :
Rien à fiche des problèmes comptables des créanciers. Car si BVD a 375 Me de dettes*, ON S'EN FOUT. Puisque selon Bruce Bousson, alias Monsieur le Maire de Beaucaire, la valorisation de la marque Sobieski est de 10 milliards d'euros. Avec la différence, (9 milliards virgule 625 millions d'euros si je compte bien), Monsieur le Maire va créer 80 emplois.
Déjà, je sens grandir la concupiscence parmi les chômeurs de la ville. Qui pourraient penser que, plutôt que d'investir ladite somme pour avoir procurer auxdits chômeurs le plaisir ineffable d'aller se casser le dos et plier l'échine devant les nouveaux notables, ils préféreraient encore se partager la somme, la placer à la caisse d'épargne : en arrondissant au plus bas, cela fait quand même 100 millions d'euros par salarié. A raison de 1% annuel (et c'est donné), voilà de quoi gagner 1 million d'euros par an en touchant les intérêts, sans négocier. Quand je pense qu'il y en a qui BOSSENT pour SMIC + 20% !
Allez, assez rêvé. Juste pour les autres (certains actionnaires), voici la source. Quelques secondes d'interview qui se méritent. Car il faut attendre 4 minutes 45 avant d'entendre LA REVELATION de Bruce Bousson. C'est ici :
http://www.raje.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=9796:entretien-de-la-redaction-les-temps-forts&catid=93:entretien-de-la-redaction&Itemid=209
Quand aux pisse-froids de mon genre qui voudraient zyeuter les comptes, c'est ici :
http://www.belvedere.fr/pdf_fr/page%20blanche_384e8f0e1a538a1.pdf
*PS : les 375 millions de dettes résultent d'un raccourci de Monsieur le Maire. En réalité c'est beaucoup plus. Plutôt le double. Mais faut pas chipoter. 375 ou 600 millions d'euros, c'est quoi la différence par rapport à 10 milliards d'euros pour la seule marque Sobieski?
Les comptes 2010 viennent de paraitre à l'instant.Pour ceux que la lecture des 205 pages rebuteraient (610 pages avec les pages blanches intercalaires en ce qui me concerne), un gros tuyau :
Rien à fiche des problèmes comptables des créanciers. Car si BVD a 375 Me de dettes*, ON S'EN FOUT. Puisque selon Bruce Bousson, alias Monsieur le Maire de Beaucaire, la valorisation de la marque Sobieski est de 10 milliards d'euros. Avec la différence, (9 milliards virgule 625 millions d'euros si je compte bien), Monsieur le Maire va créer 80 emplois.
Déjà, je sens grandir la concupiscence parmi les chômeurs de la ville. Qui pourraient penser que, plutôt que d'investir ladite somme pour avoir procurer auxdits chômeurs le plaisir ineffable d'aller se casser le dos et plier l'échine devant les nouveaux notables, ils préféreraient encore se partager la somme, la placer à la caisse d'épargne : en arrondissant au plus bas, cela fait quand même 100 millions d'euros par salarié. A raison de 1% annuel (et c'est donné), voilà de quoi gagner 1 million d'euros par an en touchant les intérêts, sans négocier. Quand je pense qu'il y en a qui BOSSENT pour SMIC + 20% !
Allez, assez rêvé. Juste pour les autres (certains actionnaires), voici la source. Quelques secondes d'interview qui se méritent. Car il faut attendre 4 minutes 45 avant d'entendre LA REVELATION de Bruce Bousson. C'est ici :
http://www.raje.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=9796:entretien-de-la-redaction-les-temps-forts&catid=93:entretien-de-la-redaction&Itemid=209
Quand aux pisse-froids de mon genre qui voudraient zyeuter les comptes, c'est ici :
http://www.belvedere.fr/pdf_fr/page%20blanche_384e8f0e1a538a1.pdf
*PS : les 375 millions de dettes résultent d'un raccourci de Monsieur le Maire. En réalité c'est beaucoup plus. Plutôt le double. Mais faut pas chipoter. 375 ou 600 millions d'euros, c'est quoi la différence par rapport à 10 milliards d'euros pour la seule marque Sobieski?
samedi 1 octobre 2011
Moncigale : solidarité vigilante des Coteaux d'Aix
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A lire sur la revue Internet "La Vigne", le souci affiché du syndicat des Coteaux d'Aix de maintenir ses approvisionnements à Moncigale,(qui représente plus du tiers de sa commercialisation) tout en renforçant les mesures financières lui permettant de s'éviter les déboires d'impayés : paiement d'avance du HT, clause de réserve de propriété, échéancier de TVA et des cotisations interprofessionnelles.
Rigoureux financièrement pour Moncigale, mais sans doute la meilleure solution, quand on apprend comment l'Administrateur Judiciaire, Maître Olivier Fabre, gérait les fonds recueillis en attente d'affectation : en 1998, suite à une enquête parlementaire sur le fonctionnement des Tribunaux de Commerce, le responsable de la CDC en charge du recueil de ces fonds avouait à la Commission d'enquête que, sur toute la France, le plus gros déposant était Maîtres Fabre et Pernaud-Orliac, donc les comptes détenaient plus d'un milliard de francs, suite à une affaire toujours pas réglée.
Par ailleurs, ce mandataire s'est illustré dans une affaire(Montlaur) où le montant des honoraires excédait quelquefois le montant des sommes qu'il était chargé de recouvrer :
A Montpellier, le dossier de la faillite des supermarchés Montlaur vient de rebondir à l'initiative de leur ancien patron, Michel Montlaur. Après quatre ans de procédure, la cour d'appel de Montpellier a ordonné que sa plainte soit enfin instruite. Il accuse l'administrateur Olivier Fabre et le mandataire Philippe Pernaud de s'être entendus avec Michel Fromont, l'ancien président du tribunal de commerce, pour saucissonner le dossier en 37 redressements afin de multiplier leurs émoluments. Exemple : « Sur une créance d'un montant de 394 000 euros, ils ont réussi à facturer 760 000 euros d'honoraires ! » s'exclame Me Job, avocat de Montlaur. Au total, Pernaud et Fabre, qui n'ont pas souhaité s'exprimer, auraient facturé 6,7 millions d'euros d'honoraires, sans compter 3 millions de frais d'expertise et de procédure. Autant d'argent en moins pour les créanciers de Montlaur, souvent des petits fournisseurs. Certains ont dû déposer leur bilan, faute d'être remboursés à temps.
En 2004, dan l'affaire d'Airlib, Maitre Fabre était épinglé par Libération pour sa curieuse conception des intérêts de la société qu'il administrait, et des priorités qu'il accordait au versement de nouveaux salaires d'un ex-dirigeant...
Voilà pour les créanciers de Moncigale. Quand aux actionnaires, à ce tarif-là, et si le RJ n'est pas annulé, ce serait un miracle qu'ils retrouvent 15 euros sur une action qui cote en ce moment autour de 30 euros. Finalement, il n'est pas exclu, une fois payés les frais de justice, honoraires du RJ, et autres créanciers, qu'ils n'aient que leurs yeux pour pleurer. Mais ils auront été prévenus.
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A lire sur la revue Internet "La Vigne", le souci affiché du syndicat des Coteaux d'Aix de maintenir ses approvisionnements à Moncigale,(qui représente plus du tiers de sa commercialisation) tout en renforçant les mesures financières lui permettant de s'éviter les déboires d'impayés : paiement d'avance du HT, clause de réserve de propriété, échéancier de TVA et des cotisations interprofessionnelles.
Rigoureux financièrement pour Moncigale, mais sans doute la meilleure solution, quand on apprend comment l'Administrateur Judiciaire, Maître Olivier Fabre, gérait les fonds recueillis en attente d'affectation : en 1998, suite à une enquête parlementaire sur le fonctionnement des Tribunaux de Commerce, le responsable de la CDC en charge du recueil de ces fonds avouait à la Commission d'enquête que, sur toute la France, le plus gros déposant était Maîtres Fabre et Pernaud-Orliac, donc les comptes détenaient plus d'un milliard de francs, suite à une affaire toujours pas réglée.
Par ailleurs, ce mandataire s'est illustré dans une affaire(Montlaur) où le montant des honoraires excédait quelquefois le montant des sommes qu'il était chargé de recouvrer :
A Montpellier, le dossier de la faillite des supermarchés Montlaur vient de rebondir à l'initiative de leur ancien patron, Michel Montlaur. Après quatre ans de procédure, la cour d'appel de Montpellier a ordonné que sa plainte soit enfin instruite. Il accuse l'administrateur Olivier Fabre et le mandataire Philippe Pernaud de s'être entendus avec Michel Fromont, l'ancien président du tribunal de commerce, pour saucissonner le dossier en 37 redressements afin de multiplier leurs émoluments. Exemple : « Sur une créance d'un montant de 394 000 euros, ils ont réussi à facturer 760 000 euros d'honoraires ! » s'exclame Me Job, avocat de Montlaur. Au total, Pernaud et Fabre, qui n'ont pas souhaité s'exprimer, auraient facturé 6,7 millions d'euros d'honoraires, sans compter 3 millions de frais d'expertise et de procédure. Autant d'argent en moins pour les créanciers de Montlaur, souvent des petits fournisseurs. Certains ont dû déposer leur bilan, faute d'être remboursés à temps.
En 2004, dan l'affaire d'Airlib, Maitre Fabre était épinglé par Libération pour sa curieuse conception des intérêts de la société qu'il administrait, et des priorités qu'il accordait au versement de nouveaux salaires d'un ex-dirigeant...
Voilà pour les créanciers de Moncigale. Quand aux actionnaires, à ce tarif-là, et si le RJ n'est pas annulé, ce serait un miracle qu'ils retrouvent 15 euros sur une action qui cote en ce moment autour de 30 euros. Finalement, il n'est pas exclu, une fois payés les frais de justice, honoraires du RJ, et autres créanciers, qu'ils n'aient que leurs yeux pour pleurer. Mais ils auront été prévenus.
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