vendredi 8 juillet 2011

BELVEDERE au TC de Nîmes : qui ment à qui? (Part 1)

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Lors de l'audience du 1er juin, le Ministère Public, représenté par Monsieur Pribile, a sérieusement hésité avant d'accéder à la demande d'extension de la procédure de sauvegarde de Moncigale à Belvédère, comme l'indique cet attendu :

"Attendu que Monsieur le Procureur de la République déclare que le Tribunal peut étendre la procédure d'une société à une autre, mais qu'il faut caractériser une situation anormale, par exemple avec des flux financiers anormaux,
Qu'en l'espèce, l'intérêt est nécessaire, mais pas suffisant"


Bref, Monsieur le Procureur demandait des preuves de la confusion des patrimoines. Les documents portés à sa connaissance ne permettaient pas de se faire une idée tout à fait complète de la situation, et notamment en ce qui concerne les aspects de commercialisation, comme en atteste le Juge-Commissaire :

"Attendu que dans son rapport communiqué aux parties avant l'audience, le Juge-Commissaire expose (que) le Groupe Belvédère, de fait, organise la commercialisation des produits émanant de ses filles et petites-filles en fonction d'un projet global d'expansion au niveau de ses filles et petites-filles,
Que ce projet global n'apparait pas dans les documents fournis, de façon formalisée, et la stratégie n'est pas expliquée"


Il a donc fallu que C. Trylinski, DG de Belvédère monte au créneau pour le convaincre. Au-delà des quasi abus de biens sociaux rapportés, il a expliqué notamment "qu'il pren[ait] seul les décisions", "que la société Moncigale a vu sa propre action commerciale réduite à néant au profit d'autres filiales du Groupe Belvédère" sur sa propre décision; "que cela ramène la société Moncigale à une simple unité de production sans réseau de commercialisation", "que la SA Moncigale a aussi cédé la distribution de ses produits en Pologne, Russie, Etats-Unis, Brésil, Colombie, Argentine, Mexique, Chine

".


Il est vrai que Moncigale mutualise avec sa société-mère, Marie-Brizard, les structures de commercialisation. Mais quand même, de là à prétendre qu'elle n'a aucun rôle en la matière?

Monsieur Bourbousson, le Maire de Beaucaire n'a d'ailleurs pas le même avis. Il a fait paraître sur le site de la Ville une information qui dit exactement le contraire :

En visite d’affaires, une vingtaine de hautes personnalités chinoises a été reçue à Beaucaire, le 19 août dernier.

La remise de la médaille d'honneur de la ville. Conduite par Chen Wan Chun, vice maire de Luzhou, ville de cinq millions d’habitants, accompagné de représentants de la société Luzhou Laojiao, spécialisée dans la fabrication de l’alcool blanc bai jiu, la délégation asiatique a rencontré les dirigeants de la société Moncigale (ex Chais beaucairois), afin de signer un partenariat commercial en vue d’un rapprochement entre les deux sociétés.

Les hôtes asiatiques étaient ensuite invités en mairie, où le maire Jacques Bourbousson indiquait qu’il entendait profiter de l’évènement pour « ouvrir des relations culturelles entre les deux villes », après avoir remis dans une déférence toute asiatique, la médaille d’honneur de la ville au vice maire chinois et avant de goûter au fameux bai jiu.


Et dans cet article, une photo fait apparaitre Monsieur le Maire remettant une médaille au Maire de Luzhou, avec à ses côtés Erick Stora, DG délégué de Moncigale, et Pascal Renaudat, de la société Chamarré, qui assiste vignerons et viticulteurs dans leurs efforts à l'exportation.


Alors qui ment à qui?

- Erick stora, qui signe des accords de commercialisation en douce avec la Chine, contrairement aux consignes reçues de Belvédère?

- Le Maire de Beaucaire, qui aurait édité un article fantaisiste avec un superbe photo-montage?

- Ou bien le DG de Belvédère, quand il déclare au Tribunal de Commerce que Moncigale n'est qu'une "simple unité de production, sans réseau de distribution".


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?

1 commentaire:

  1. Pour mieux comprendre la répartition des aspects commercialisation entre Marie-Brizard et Moncigale, mais aussi pour en connaitre l'historique, et la perception par ses salariés, on relira :"les Chais Beaucairois, une entreprise à la dérive" sur
    http://www.objectif-lr.com/pages/?all=numero&id=64&sommaire=552

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