Moins d'un an après, c'est la rupture : bien que majoritaire, Adok se rend compte qu'il est pieds et poings liés avec Golog, celui-ci réclamant à la joint-venture des commissions d'un montant jugé exorbitant par Adok.
Hier, Adok a donc fait paraître sur son site une offre de cession des 60% détenus.
Contre-attaque immédiate de Golog qui pose ses conditions. Et quelles conditions!
Alors que la société n'a publié encore aucun compte, et n'a pas démarré réellement son activité opérationnelle (des contrats "seraient sur le point d'être signés avec 3 FAI") Golog exige.
Tout d'abord, un virement de 20.000 euros, rien que pour avoir le droit de déposer une candidature. Plus un dossier fourni, détaillant notamment le business plan envisagé (la logique aurait plutôt voulu que Golog communique son BP et demande un accord sur celui-ci, ou une contre-proposition).
Ensuite,
le nouveau partenaire s'engage à verser 500.000€ à Golog Holding comme prix d'établissement d'un contrat d'exclusivité sur la région et de la fourniture par Golog Holding et ses filiales concernées de l'intégralité des produits, services et assistance, technique, commerciale et éditoriale, nécessaires à un fonctionnement correct de l'activité du partenaire;
Autrement dit, 500.000 euros pour se retrouver à son tour pieds et poings liés à Golog. Et ceci n'est que le coût "d'établissement du contrat". Le montant des redevances et factures de services prévisionnels n'est pas indiqué.
Et si d'aventure aucun candidat n'acceptait de se plier à ces clauses léonines avant le 15 octobre 2009,
Golog Holding se réserve le droit de trouver lui-même un ou plusieurs partenaires dans la région, avec ou sans contrat d'exclusivité, avec les conséquences éventuelles pour Golog Asia sur l'utilisation de la licence et de la marque Golog.
Donc l'exclusivité que Adok avait acheté en prenant 60% de parts de la JV vole en fumée...
Traduction : Golog fera tout pour que Adok ne puisse pas vendre sa participation.
Il faut dire que ce n'était pas gagné : qui voudrait acquérir des parts d'une société dont un actionnaire minoritaire (Golog) a réussi à imposer ses diktats en termes de rémunération, et alors même que la santé de Golog Holding est très chancelante (cf les difficultés de trésorerie en France, la nécessité de recourir à une AK qui se prolonge, le refus de tenir une AG et de communiquer les comptes consolidés et ceux de la holding, la chute du chiffre d'affaires des filiales opérationnelles en France et Belgique, les pertes énormes de cette mêmes filiales, le provisionnement des créances par Happydoo,... ). Même sans connaître le prix négociable avec Adok, c'est dépenser beaucoup d'énergie pour des probabilités de gains... très minimes.
Golog touche au Grand-guignol lorsqu'en plus il se propose comme garant financier de l'opération :
Golog Holding servira de tiers de confiance dans la transaction de passation de titres et dans la transaction financière.
Golog, société au bord du gouffre, se porte garant des sommes que lui-même va encaisser?
Deux conclusions :
- Il y a de l'eau dans le gaz entre les deux compères intialement fondateurs de Golog Holding
- Tous les moyens sont bons pour récupérer quelques sous avant qu'il ne soit trop tard...
Sources
Registre du Commerce de Singapour : http://www.acra.gov.sg
Communiqué ADOK : http://www.adok.asia/adok-vente-golog-asia.pdf
Contre-communiqué Golog : http://golognews.blogspot.com/2009/08/golog-asia-la-competition-est-lancee.html
Cher Gogol,
RépondreSupprimerIl faudrait apprendre à faire la différence entre un brevet et une licence...
Effectivement.
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